jeudi 21 août 2014

Sphinx ligustri

Le matin du 18 juin 2014, en nourrissant les poules et les chèvres,  nous avons découvert  un superbe papillon qui semblait se reposer sur l’arche des vignes et du liseron.

Curieux, nous l’avons prélevé délicatement pour identification et nous avons appris qu’il s’agissait d’un Sphinx du Troène, ou Sphinx ligustri.

Il s’agit d’un papillon de nuit, de belle taille, avec des ailes brune et grises, lui offrant une forme de camouflage par ressemblance lorsqu’il se repose sur les troncs d’arbres.  L’abdomen, par contre, est strié de rose et de noir[1].

Posé sur une plante d'intérieur, le temps de la photo


Sa zone d’habitat s’étend du nord-ouest de l’Afrique, à travers l’Europe et l’Asie, et jusqu’au Japon[2].
Il est observable de juin à août, dans les haies, parcs et jardins[3], apprécierait, notamment, le lilas et le sureau noir[4], ainsi que le chèvrefeuille, au butinage duquel, grâce à sa longue trompe, il serait particulièrement adapté[5].

Ces trois arbustes étant présents à la Pico Ferme, ne nous étonnons pas que ce Sphinx du Troène ait décidé de s’arrêter chez nous.

Nous en sommes d’autant plus heureux que, même si ce papillon n’est pas[6] sur la liste des espèces menacées  de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature et des Ressources Naturelles, ou IUCN Red List, certaines sources le considèrent tout de même comme menacé et en déclin[7].

Il va de soi que nous avons relâché ce spécimen à l’endroit exact de sa découverte. Il s’empressa, d’ailleurs, de se cacher du soleil.

Remis là où nous l’avons trouvé


mardi 12 août 2014

System Failure

Comme vous l’avez certainement remarqué, je ne fus pas très active sur le blog ces derniers mois. J’espère que vous ne m’en tiendrez pas rigueur, et je désirerais partager avec vous une petite réflexion à ce sujet.

L’explication à mon peu d’implication ici ces derniers temps est que j’ai dû faire face, et que je dois encore faire face, à des difficultés qui m’ont amenée à remettre en question nombre de choses.

Les procédures juridiques étant en cours, je ne peux expliquer, sur ce blog, en quoi consistent ces difficultés.

Par contre, ce que je peux écrire ici, c’est l’intérêt qu’ont  certains mécanismes déjà présents dans ma vie et dans celle de mon époux.

Lorsque vous êtes confronté à un effondrement du système, même, et peut-être surtout, lorsque cet effondrement est juste personnel, c’est-à-dire qu’il ne vous touche que vous et vos proches, sans être un effondrement local, comme certaines personnes l’expérimentent malheureusement après une catastrophe naturelle, sans être un effondrement que l’on pourrait qualifier de « régional », comme une guerre ou une crise qui toucherait un territoire et une population plus étendus,  et sans être un effondrement dit « global », tels que certains semblent sûrs que nous l’expérimenterons un jour, lorsque vous êtes confronté à cet effondrement personnel, vous êtes obligés de faire face, de trouver des mécanismes pour continuer à vivre le plus normalement  possible, sans forcément obtenir de l’aide du système, même s’il existe toujours.


Savoir que vous conservez votre maison (ou dans les cas extrêmes, que vous serez en mesure d’avoir un abri, quitte à le construire vous-même),  être capable de produire votre propre alimentation, avoir quelques compétences de base pour soigner vos petits bobos, être en mesure d’assurer votre sécurité et de faire respecter vos droits, …  Ce sont là des mécanismes qui aident réellement à faire face à une situation « délicate ».