mercredi 4 décembre 2013

Pommes et malt

Voici une de nos recettes pour les compotes de fêtes:

Prenez des pommes de votre jardin, laissez les se flétrir;
Coupez les en petits morceaux et laissez les mijoter sur feu de bois pendant toute une nuit;
Ravivez le feu sous votre casseroles 2 à 3 heures avant de servir, et rajoutez-y  votre alcool préféré. En ce qui nous concerne, nous y avons versé un petit verre de Glenlivet, un  whisky single malt que nous apprécions.

Bien sûr, en fonction du plat que votre compote accompagnera, vous pourrez choisir un autre type d'alcool. Ou vous pourrez la servir en dessert.

Finalement, le secret pour un délicieux repas est très simple: Faites-vous plaisir!

vendredi 1 novembre 2013

Des œufs durs à cuisson... toute douce!

Pour tous ceux qui, comme moi, ont horreur de vérifier le temps de cuisson des œufs pour être sûr de les avoir cuits, mais pas trop, voici un petit truc:

Faire cuire les œufs sur le poêle à bois, en douceur, le soir, pendant que l'on profite d'un bon film.

Hé non! Il n'est pas indispensable de cuire les œufs dans l'eau bouillante pendant 10 à 12 minutes pour les avoir "cuits durs".

A la Pico Ferme, lorsque nous désirons nous en préparer, nous les plaçons dans une casserole, les recouvrons d'eau, et, au lieu de porter à ébullition et de vérifier une montre ou un timer, nous les déposons sur le feu, au salon, et les laissons cuire bien tranquillement pendant que nous regardons un petit DVD.

Après le film, qui dure généralement 1h1/2 à 2h, nous les retirons du feu. Fred en profite dès le petit déjeuner du lendemain.

En y réfléchissant, cela nous offre 3 avantages:

1) pas de gaspillage, les œufs dur se conservent longtemps;
2) pas d'énergie supplémentaire utilisée pour la cuisson de ces œufs, puisque le bois est brûlé pour chauffer la maison, que l'on cuise les œufs ou pas;
3) il n'est pas nécessaire de surveiller le temps de cuisson.

Du tout bon!

dimanche 27 octobre 2013

Des Abeilles et des Hommes ...

Des Abeilles et des hommes (More than honey) 
C'est un film documentaire suisse de Markus Imhoof sorti en 2012.
À vocation pédagogique, il éclaire le spectateur sur l'éventualité d'une disparition des abeilles et des conséquences qu'elle produirait. Cette éventualité est déjà une réalité dans certaines portions du Monde (disparition de 90 % des abeilles chinoises depuis l'ère Mao). (source Wikipédia)

Voici la bande-annonce ...


Mais il est possible de trouver la film-documentaire sur des sites de Streaming en recherchant avec le titre "Des Abeilles et des Hommes"

lundi 21 octobre 2013

Non aux Néonicotinoïdes!

Ce 18 octobre 2013, nous avons eu la chance de pouvoir assister à une conférence de Mr  Thierry Lucas, responsable biodiversité au niveau pan-européen pour l’UNEP,  qui éclairci pour nous la problématique des néonicotinoïdes.

Ces néonicotinoïdes sont des insecticides agissant sur le système nerveux central des insectes[1]. Ceux-ci sont utilisés depuis les années ’90, suite aux résistances développées par les insectes aux pesticides utilisés jusqu’alors[2].

Malheureusement, ces insecticides peuvent avoir des impacts négatifs sur d’autres espèces que celles visées. Les abeilles font partie de ces autres espèces, mais les effets négatifs des néonicotinoïdes pourraient concerner bien d’autres êtres vivants, y compris l’homme[3].

Plusieurs études ont été menées, et durant le printemps 2012, des informations scientifiques sur les effets sublétaux des néonicotinoïdes sur les abeilles ont été publiées, et la Commission Européenne demanda à l’EFSA (l’Autorité européenne de sécurité des aliments) de se pencher sur cette question[4].

Début 2013, l’EFSA fit 3 publications : ses conclusions sur la Clothianidine, ses conclusions sur l’Imidaclopride, et ses conclusions sur le Thiaméthoxame[5].

Les conclusions de l’EFSA ont amené la Commission Européenne à considérer qu’il était nécessaire de restreindre l’usage de ces 3 substances. Une suspension  de 2 ans de l’utilisation de ces substances a donc été décidée le 29 avril 2013, et publiée dans le Journal Officiel de l’Union Européenne le 25 may 2013, avec entrée en vigueur le jour suivant la publication, mais consentant un délai de grâce courant jusqu’au 30 novembre 2013 au plus tard.

Concernant la Belgique, cela se traduit par des restrictions spécifiques détaillées dans un communiqué de presse de l’AFSCA,

« - A partir du 1er  décembre 2013, l’importation ou le semis de semences traitées de maïs, de pois, de haricots, de lin et de colza ne seront plus permis (comme pour toutes les autres cultures qui sont encore sur la liste négative de la Commission Européenne). En Belgique, ces cultures ne sont pas cultivées en serre et par conséquent aucune exception ne peut être accordée.

- A partir du 1er octobre, les produits phytopharmaceutiques utilisés jusqu’à présent pour la protection des semences mentionnées ci-dessus, ne pourront plus être conservés ou utilisés sauf pour le traitement des semences destinées à l’exportation et à la culture sous serre ;

- A partir du 1er décembre 2013, le semis de semences traitées de froment, d’orge, d’avoine, de seigle, de triticale et d’épeautre ne sera plus autorisé de janvier à juin. Sur l’étiquette des emballages de ces semences traitées, la mention « les semences doivent être semées entre juillet et décembre » devra apparaitre. Les entreprises de traitement de semences devront s’assurer que les céréales à semer de janvier à juin soient protégées avec d’autres moyens;

- A partir du 1er octobre 2013, toute pulvérisation en pommeraies et en plantes ornementales (durant l’année où elles fleurissent) sera limitée à « après la floraison ». Dès lors, les produits phytopharmaceutiques concernés mis sur le marché devront être pourvus d’étiquettes mentionnant les stades d’application adaptés. Tout le stock de produits ayant des étiquettes qui ne sont pas encore adaptées devra être retiré le 30 novembre 2013 ;

- A partir du 1er octobre 2013, toute utilisation par les utilisateurs non professionnels sera interdite. Les stocks de produits phytopharmaceutiques à usage non-professionnel qui se trouvent déjà sur le marché peuvent encore être vendu jusqu’au 31 août 2013. A partir du 1er juin 2013, de nouveaux stocks ne peuvent plus être mis sur le marché et les détenteurs d’agréations devront dûment informer les clients du délai d’utilisation restreint et de la problématique des abeilles.[6]»

Ce communiqué de presse présente ensuite un tableau de plusieurs  pages reprenant les différents produits et les restrictions qui s’y appliquent.


Malheureusement, et même si nous ne pouvons que nous réjouir de la décision de la Commission Européenne,  cela ne reste qu’une suspension de 2 ans. Ces pesticides pourraient bien revenir sur le marché après ces 2 années.  

A moins, bien sûr, que nous, consommateurs, ne bannissions définitivement ces produits. Les abeilles nous diront « Merci ! ».





mercredi 16 octobre 2013

Jardin potager, étang et enclos à bétail

Nous sommes le 16 octobre 2013, et c'est la journée mondiale de l'alimentation.

A cette occasion, nous désirions partager avec vous une petite vidéo de la FAO sur le sujet.

Profitons-en pour rappeler que, d'après les statistiques de la FAO, 870 millions de personnes souffrent encore de malnutrition dans le monde, alors que d'après l'UNEP, la nourriture gaspillée et perdue en Amérique Latine, en Europe et en Afrique permettrait déjà de nourrir 800 millions de personnes (voir le magazine Our Planet de mai 2013). Il semblerait donc fort probable que si on y ajoutait la nourriture perdue et/ou gaspillée dans d'autres pays du monde, il y aurait moyen de nourrir les 70 millions de personnes souffrant de malnutrition restantes.

Point positif, tout de même: il est parfaitement possible de mettre en place des systèmes durables permettant de nourrir tout le monde.

Vous trouverez dans la vidéo ci-dessous quelques mécanismes que nous appliquons, certes, à une autre échelle, à la Pico Ferme


mardi 15 octobre 2013

le savon détachant

Nous voulions vous présenter le détachant que nous utilisons.  Il s'agit simplement du "bon vieux" savon de Marseille détachant.





Nous l'utilisons aussi simplement qu'un autre détachant, à savoir: mouiller le linge au niveau de la tache, frotter le savon dessus, et , hop!, en machine. 

Evidemment, si sur les tissus solides nous n'hésitons pas à frotter avec une brosse à ongle, sur les tissus délicats, seul le savon est utilisé. 

Et au niveau des résultats, nous sommes bien plus satisfaits de ce détachant-ci, que de tous ceux trouvés en grande distribution. 

Et voici le fournisseur, qui était présent à la Foire aux potirons:


Cani Angelo, Directeur commercial, savons-de-provence.be

vendredi 23 août 2013

Et pourquoi pas un four solaire?

Dans le cadre d'un cours offert par Harvard sur la plateforme edX ( PH278x, Human Health and Global Environmental Change) la problématique de la pollution de l'air intérieur fut abordée, et certaines solutions furent proposées.

L'une de ces solutions n'est autre que l'utilisation d'un fou solaire. Hé oui: la cuisson des aliments, réalisée dans de mauvaises conditions, peut gravement polluer l'air de l'habitation,  par les fumées ou les micro-particules dûes à une mauvaise combustion.

Bien entendu, pour pouvoir utiliser un four solaire, il faut un ensoleillement adéquat. Il n'est absolument pas certain que cela puisse fonctionner sous toutes les latitudes. Néanmoins, partout, et à tout moment, où le four solaire peut être utilisé, cela nous sembles une méthode très intéressante, tant pour les économies d'énergies fossiles (pour ceux qui cuisinent avec ces énergies), que pour l'aide à la lutte contre le déboisement (pour ceux qui cuisinent au bois), que pour la lutte contre la pollution de l'air intérieur.

Vous trouverez ci-dessous une photo d'un modèle de four solaire créé par Catlin Powers avec le concours d'Harvard. Et voici le lien vers l'article dans le journal d'Harvard:  Harvard gazette: Removing indoor pollution




mardi 20 août 2013

L'Apiculture … un cheminement logique pour La Pico ferme.

En sachant que nos amis les pollinisateurs tels que les abeilles sont plus qu'essentielles à notre survie sur terre.

A la Pico Ferme, nous les chouchoutons et leur offrons le plus possible de végétaux à pollen et elles nous le rendent bien, chaque années nous avons de belles récoltes de fruits.

Voici une petite vidéo prise "Aux Sources du Miel" lors d'un transfert d'une ruche vers une autre ruche plus grande.

mardi 13 août 2013

Nos potagers en danger?

Ces derniers jours, nous constatons que de plus en plus de personnes s’alarment, sur les réseaux sociaux, de l’existence d’une volonté de la part de la Commission Européenne d’interdire aux particuliers de cultiver leur potager.

Cela provient sans-doute d’un communiqué de presse de l’Europe titrant :

Avons-nous raison de craindre une « mise à mort » des potagers de particuliers ?

Que l’on nous permette, tout d’abords de nous référer à l’article 17, paragraphe 2, du Traité sur l’Union européenne :
T.U.E., art.17, §2 : « Un acte législatif de l’Union ne peut être adopté que sur proposition de la Commission, sauf dans les cas où les traités en disposent autrement. Les autres actes sont adoptés sur proposition de la Commission lorsque les traités le prévoient. »

Cela veut-il dire que la Commission Européenne décide des lois de l’Union ? La réponse se trouve dans l’article 16, paragraphe 1, de ce T.U.E. :
T.U.E., art. 16, §1 : « Le Conseil exerce, conjointement avec le Parlement européen, les fonctions législative et budgétaire. Il exerce des fonctions de définition des politiques et de coordination conformément aux conditions prévues par les traités. »

On pourrait donc dire : « La Commission propose, le Conseil et le Parlement disposent. » Hé oui, une proposition de la Commission Européenne n’est qu’une… proposition ! Celle-ci doit encore être adoptée par d’autres assemblées européennes avant de se transformer en un texte législatif.

De plus, si l’on se réfère au communiqué de presse précité, « l’utilisation de semences dans les jardins privés n’est pas régie par la législation de l’UE et les jardiniers amateurs pourront continuer à acheter tout type de matériel végétal et à vendre leurs semences en petites quantités. En outre, il sera précisé que tout non-professionnel (jardinier amateur, par exemple) peut procéder à des échanges de semences avec d’autres particuliers sans être concerné par les dispositions du règlement proposé. »

Il semblerait donc que les jardiniers amateurs cultivant leur potager n’aient pas à s’inquiéter.


Evidemment, certaines personnes nous dirons que cela devra être suivi de près, pour éviter que les non-professionnels  ne se retrouvent sous le coup de cette législation, eux-aussi. Mais n’est-ce pas le rôle de tout citoyen que de s’intéresser aux lois dont il dépend ?

jeudi 8 août 2013

Date de péremption?

Dans une circulaire du 02 août 2013 concernant les banques alimentaires et les associations caritatives, l’AFSCA,  l’Agence fédérale (belge) pour la sécurité de la chaîne alimentaire, reconnaît que dans certains cas, les aliments dont la date de durabilité minimale est dépassée peuvent encore être proposés au consommateur, et donc peuvent encore être consommés sans risque pour la santé.

Attention à ne pas confondre la date de durabilité minimale et la date limite de consommation :

« Date limite de consommation: la date limite de consommation (DLC = à consommer jusqu’au) se rapporte à la sécurité du produit, elle est apposée sur les denrées très périssables. Une fois cette date dépassée, ces produits ne peuvent plus être distribués ni consommés en raison des risques potentiels pour la santé du consommateur.

Date de durabilité minimale: la date de durabilité minimale (DDM = à consommer de préférence avant le) se rapporte essentiellement à la qualité du produit, elle est apposée sur les produits moins vulnérables d’un point de vue microbiologique et qui impliquent donc beaucoup moins rapidement un risque pour la santé du consommateur. Jusqu’à cette date, le fabricant garantit un produit sûr et de qualité. Après cette date, la qualité du produit n’est plus garantie mais cela ne signifie pas pour autant que le produit comporte un danger pour la santé publique. »<!--[if !supportFootnotes]-->[1]<!--[endif]-->


Dans un contexte de perte de denrées alimentaire aussi importantes que celles que nous connaissons dans notre société, il peut être intéressant de savoir que certains aliments ne doivent pas obligatoirement remplir nos poubelles dès que la DDM est dépassée.

mardi 30 juillet 2013

Omelette aux amaranthes

Voici une petite recette de la Pico Ferme :

Prenez autant d’œufs que vous le désirez selon vos goûts, battez les pour en faire une bonne omelette, incorporez-y des feuilles d’amaranthe, soit des grandes feuilles émincées, soit de petites feuilles entières, et cuisez selon vos désirs.

Si vous utilisez de grandes feuilles émincées, nous vous conseillons de les incorporer aux œufs avant le début de la cuisson.

Par contre, si vous utiliser de jeunes feuilles, vous pouvez soit les incorporer tout de suite, soit ne les incorporer à votre omelette que plus tard, voire juste avant de servir. De plus, vous pouvez également utiliser de jeunes feuilles  pour décorer votre omelette.


Il ne vous reste plus qu’à servir…

Amaranthe - Amaranthus

Les amaranthes font partie de la famille botanique des Amaranthacea, genre Amaranthus[1]. Il existe 87 espèces connues, qui se retrouvent en Amérique, en Australie, et en Eurasie[2].

Les amaranthes sont utilisées depuis des millénaires par les populations d’Amérique Latine, et plus particulièrement les Aztèques et les Incas. Mais, de nos jours, elles seraient d’avantage utilisées en Asie et en Inde[3].

Les amaranthes sont principalement cultivées pour leurs feuilles et pour leurs grains[4].

Les feuilles d’amaranthe sont sources de vitamine C, de carotène, de calcium, de fer,  de protéines, ainsi que d’autres oligoéléments. Les grains, quant à eux, sont sources de protéines[5].

Les amaranthes sont également cultivées comme plants décoratives dans des massifs (elles peuvent former des buissons de plus d’1.5m de haut), dans des bordures,  tout comme plantes à bouquets[6].

En fonction de la localisation géographique, les semis en pleine terre peuvent s’effectuer d’avril à juin, mais dans un sol déjà bien réchauffé[7], [8]. Les semis de pleine terre doivent être légers. Une autre technique de semis consiste en l’utilisation des clayettes, du repiquage en godet individuels au stade de deux feuilles, et en un repiquage dans le jardin impératif lorsque les plants atteignent 12 cm de hauteur[9].

Les distances d’éclaircissement, dans le cadre d’un semis en pleine terre, ou de repiquage varient en fonction des souhaits du jardinier. Si le jardinier désire des plantes de plus grande ampleur, il les espacera de 30 à 50 cm. S’il préfère de plus petites plantes, il les espacera de 10 à 30 cm[10]

Dans le premier cas, les plantes pourraient être sujettes à la verse en cas de grands vents ; dans le second, elles seront plus sensibles au stress hydrique en cas de forte sécheresse[11].

Les amaranthes peuvent se contenter d’un terrain relativement pauvre. Le fumage se fera donc, lui aussi,  en fonction des désidératas du jardinier[12].

De plus, les amaranthes se plaisent tant en altitudes moyenne qu’en montagne, et résistent aussi bien au froid qu’à la chaleur[13].

Les fleurs mâles et femelles se retrouvent sur la même plante, et celles-ci sont autofécondes. Cependant, pour éviter la dépression génétique, il est conseillé de permettre aux plantes de se féconder entre-elles[14].

Afin d’assurer la pureté variétales, deux possibilités s’offrent aux jardinier qui désirent récolter leurs propres semences[15] :

1)      espacer les différentes variétés d’une distance suffisante que pour éviter les pollinisations croisées,

2)      recouvrir d’un fin bonnet de voile les panicules de 4 ou 5 plantes de la même variété, et cultivées ensembles, avant que les premières fleurs ne s’épanouissent. Attention que ce bonnet doit rester en place jusqu’à la récolte des semences.

Pour récolter les semences, il suffira de faire sécher les fleurs têtes en bas, de battre celles-ci une fois sèches, afin de libérer les semences, et d’utiliser un fin tamis pour nettoyer ces dernières[16]. Les semences d’amaranthes peuvent se conserver en moyenne 10 ans[17].

A la Pico Ferme, nous laissons les amaranthes se ressemer spontanément, nous fagotons et faisons sécher celles que nous ne gardons pas au potager pour la consommation des feuilles ou des graines, et nous en faisons profiter les chèvres l’hiver venu.






1 à 5 : D. GUILLET, Semences de Kokopelli,  La Voix des Semences, 10ème édition, 2010, pp203-218
6 et 7 : Le traité rustica du jardin, Editions Rustica, Paris, 2011, p19
8 à 17 :  D. GUILLET, Semences de Kokopelli,  La Voix des Semences, 10ème édition, 2010, pp203-218









mercredi 17 juillet 2013

Pourquoi la Pico Ferme?

Pourquoi  la Pico Ferme ? Ou, plus exactement, pourquoi, alors que nous vivons en ville, avec toutes les facilités que cela représente, et que nous sommes fort contents de pouvoir utiliser, ne serait-ce que pour les transports en commun, ou les loisirs, et bien entendu les courses, pourquoi donc vouloir produire soi-même la plus grande partie possible de son alimentation ?


Comme expliqué dans notre article « Première présentation », la réponse repose sur deux piliers :

1)  La volonté d’être le plus indépendant possible par rapport à un système d’approvisionnement qui est toujours susceptible de se rompre,

2)  Le désir de limiter au maximum notre empreinte écologique, et la prise de conscience que le mode de production alimentaire occidental classique participe fortement à la détérioration de notre environnement.


Hé oui ! Notre production alimentaire, notre modèle de « Révolution Verte », basé sur l’homogénéité végétale, ou le fait de cultiver des variétés végétales génétiquement uniformes, complété par les engrais et les herbicides, a malheureusement eu des effets extrêmement négatifs sur notre environnement.  Citons, par exemple, la dégradation des terres, le déboisement, la surexploitation des nappes aquifères, la pollution des eaux, les gaz à effet de serre, la perte de biodiversité …

De plus, même si la « Révolution Verte » a permis une augmentation spectaculaire de la quantité d’aliments produit, les pertes et gaspillage de ces aliments sont tels qu’au moins 1/3 de la production n’est pas consommée.[1]

Et ces pertes et gaspillages se retrouvent à tous les niveaux, tant au moment de la production, que de la transformation, que de la vente, et même au niveau du consommateur final.[2]

De plus, toutes les ressources naturelles qui ont été utilisées pour produire, transporter, transformer et conserver ce 1/3 des aliments ainsi gaspillés, ont été utilisées en vain, avec l’empreinte écologique que cela représente.

Face à ce constat, nous nous sommes posé la question « Que faire ? » Et la réponse fut trouvée aussitôt : produire nous-même un maximum de ce que nous mangeons, afin et d’être le plus indépendant possible, et de participer le moins possible aux dégradations causée à notre environnement par le mode de production alimentaire occidental.

Evidemment, la première idée consista à partir vivre à la campagne, pour avoir la possibilité d’avoir notre petite ferme, même si ce n’était que pour notre production et notre consommation personnelle, sans but commercial aucun.

Nous nous sommes vite rendu compte que cela poserait d’énormes difficultés, ne serait-ce que par rapport aux moyens de transport pour les trajets domicile-travail. Nous avions beau faire, il nous fallait directement 2 voitures.

Nous avons donc décidé de rester en ville. Après-tout, en Belgique, plus de 90% de la population est considérée comme urbaine[3], et dans le monde, plus de 50% de la population vit dans des villes[4]. Et cette proportion augmentera encore dans les années à venir[5]. Nous avons donc choisi de rester en milieu urbain, et de produire la plus grande part de notre alimentation dans le petit jardin de notre maison de ville.

Encore fallait-il savoir ce que nous pouvions faire ! Si un potager et quelques petits fruitiers ne semblent pas devoir être problématiques, pour les arbres, les poules et les chèvres, il se peut que des législations spécifiques existent.

Renseignements pris, nous avons la chance de n’avoir d’autres contraintes que certaines distances par rapport aux propriétés des voisins, le respect du bien-être des animaux (Oui, il s’agit de textes législatifs, et c’est  tant mieux !), et la possession d’un numéro de troupeau pour les chèvres.

Et nous voilà avec la Pico Ferme !

« Quid des résultats ? » nous demanderez-vous. Eh bien, reprenons…

Concernant la dégradation des sols, nous luttons contre ce problème grâce à notre compost. Nous avons suivi une formation de guide composteur, et la plupart des gens savent maintenant que la création et l’utilisation du compost permet de favoriser la régénération et la bonne santé des sols.

Concernant le déboisement, certes notre terrain est trop petit pour planter une forêt, mais nous plantons autant d’arbres que possible, et le bois d’œuvre utilisé est issu prioritairement de la récupération, et à défaut, de forêt gérées durablement.

Concernant l’exploitation des eaux souterraines, nous avons déjà installé des bidons de récupération d’eau de pluie, et nous espérons pouvoir, un jour, placer une citerne de 10m³. Ce qui signifiera : plus  de ponction dans les nappes aquifères pour le jardin.

Concernant la pollution des eaux, et concernant l’exploitation des ressources naturelles nécessaires à la fabrication des produits phytosanitaires, en fait, nous n’utilisons pas ces produits. En cas de nécessité, les décoctions de plantes de fabrication personnelle fonctionnent très bien, sans l’empreinte écologique des produits chimiques.

Concernant la biodiversité, nous utilisons des semences de variétés anciennes, le plus locales possible, et nous produisons nous-même une partie de nos graines. De plus, nous mettons en place diverses actions pour favoriser la biodiversité animale, telles que : jardin fleuri, hôtels à insectes, …

Concernant les gaz à effet de serre, lors de la production, du transport, de la transformation, et de la conservation des aliments, déjà nous n’utilisons pas d’engin motorisés, donc pas de pétrole, certainement pas pour transporter les récoltes sur les 30 mètres qui séparent la cuisine du fond du jardin ; nous cuisinons presque exclusivement au bois, et nous conservons principalement les aliments grâce à la stérilisation que nous effectuons, elle aussi,  au bois.

Et enfin, concernant le gaspillage d’aliments, à toutes étapes de la chaîne production – consommation,  nous pensons sincèrement que cela n’existe quasiment pas chez nous. En effet, même si quelques pertes sont toujours possibles,  ce qui est produit est consommé, si pas par nous, par les animaux, et, dans le pire des cas, ce qui n’est pas consommé, même par les animaux, est utilisé pour la fabrication du compost.  Certes, dans ce cas, ce n’est plus une consommation alimentaire, mais cela ne finit pas non plus dans les poubelles.

Et puis, à ces résultats pratiquo-pratiques, il est une autre dimension qu’il nous faut ajouter. C’est la dimension du plaisir de cultiver notre jardin, et de profiter d’une alimentation saine, produite par nos soins.


samedi 13 juillet 2013

Conserves de radis au vinaigre, et soupe de fanes.

Nous avons fait une petite récolte de radis dans notre potager, et nous en avions finalement bien plus que ce que nous voulions pour le jour-même.

Du surplus, nous avons fait des conserves au vinaigre à froid, et des fanes, une bonne soupe.

Pour les conserves, nous vous rappelons ici le principe :
Commencez par laisser dégorger les aliments pendant 24 heures dans du sel. Après cette durée, rincez et égouttez les aliments avant de les placer dans des bocaux, préalablement stérilisés. Versez le vinaigre dans les bocaux, en veillant à bien couvrir les aliments. Fermez les bocaux, et  rangez-les dans un endroit frais et à l’abri de la lumière.

Pour la soupe, rien de plus simple :
Émincez les fanes, accompagnez de pommes-de-terre, et d’autres légumes émincés suivant vos goûts, faites mijoter, et passez  la soupe au mixeur.  Il ne vous reste plus qu’à déguster.





mardi 9 juillet 2013

L'Etoile du Nord de la Pico Ferme

Nous désirons vous proposer un schéma pouvant représenter notre recherche philosophique à la Pico Ferme.








L’Individu étant pour nous le plus important, démarrons la lecture de cette « Etoile du Nord » par celui-ci.

L’Individu, donc, qui aspire à  voir ses droits à la vie, à la liberté, et à la propriété respectés. Le droit à la vie et à la liberté. Chacun devant pouvoir compter sur le fait que sa vie sera respectée, que personne n’y intentera. Chacun devant également pouvoir compter que ses libertés seront respectées. Chacun devant, enfin, pouvoir compter sur le fait que ses droits à la propriété soient respectés.

Que l’on nous permette, ici, de rappeler les articles 3 et 17 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme :

DUDH, art. 3 : « Tout individu a droit à la vie, à la liberté et à la sureté de sa personne »
DUDH art. 17 : « 1. Toute personne, aussi bien seule qu’en collectivité, a droit à la propriété.
                            2. Nul ne peut être arbitrairement privé de sa propriété. »


Cet article 17, avec ses termes « aussi bien seule qu’en collectivité » nous amène à la deuxième branche de notre étoile : le Social. Ce Social qui n’est autre que cette nécessité pour l’Individu de s’inscrire dans un groupe, que celui-ci soit librement choisi ou qu’il s’impose à l’individu.

Cette appartenance à un groupe permet l’existence d’échanges, soit entre les membres du groupe, soit entre un des membres de ce groupe et un autre groupe, soit entre les groupes eux-mêmes, soit entre membres de groupes différents. Ces échanges, dont une partie est concrétisée par la contre-valeur monétaire qui lui est associée, forment notre Economie, troisième branche de notre étoile.

Cette Economie, l’existence des échanges qu’elle représente, ne peut se faire que grâce à l’existence d’une Politique, l’existence de choix d’orientations générales dont le groupe, ou  l’individu, se sera doté, quitte à ce que ce choix se concrétise dans le refus de choisir, ne serait-ce qu’afin de garantir les libertés de choix de chacun. Il s'agit de la quatrième branche de notre étoile.

Cette Politique, ces orientations générales, influeront sur l’environnement, non seulement l’environnement biologique, mais également l’environnement économique et social dans lequel les individus évoluent, ces individus influençant eux-aussi cet environnement, ainsi que les politiques. Ce qui nous amène à l’Ecologie, sommet de notre étoile,  Ecologie à comprendre ici comme les interactions entre les individus et leurs environnements.

Le cercle qui entoure l’étoile complète les interactions entre chacune des pointes de celle-ci, chaque élément interagissant sur chacun des autres éléments.

Reste le symbole phi que nous avons placé au centre de notre étoile. Ce symbole, couramment utilisé pour représenter la Philosophie, cette recherche de la sagesse, qui, pour nous, à la Pico Ferme,  passe par une recherche de l’équilibre entre chacun des éléments situés sur les branches de notre étoile.

jeudi 20 juin 2013

le mousseux de sureau

Pour faire un bon mousseux de sureau, très facile à faire soi-même, il vous faut:

# plus ou moins une vingtaine de belles ombelles pleinement épanouies de sureau,
# 750 g. de sucre blanc,
# 2 citrons, 
# 2 cuillères à soupe de vinaigre de vin blanc,
# 5 l. d'eau

# 1 grand récipient pouvant contenir au moins 5 l.
# 1 zesteur,
# 1 chinois,
# des bouteilles avec bouchon à visser. 


Mettez les fleurs dans les 5 l. d'eau, et mélanger vigoureusement. Ajoutez le sucre tout en continuant de mélanger, afin de complètement dissoudre le sucre. Ajoutez les zestes et le jus des citrons, ainsi que le vinaigre blanc. Laissez reposer au chaud pendant 24 h. Filtrez et transvasez dans les bouteilles. Laissez reposer pendant 15 jours, et consommez dans les semaines qui suivent. 

Attention! Les gaz produit lors du repos de ce mousseux pourraient faire exploser les bouteilles. Il est donc important de leur permettre de s'échapper. 

A la Pico Ferme, nous utilisons les bouteilles en verre brun d'une marque bien connue de bière de table, et nous dévissons légèrement et régulièrement les bouchons afin de laisser sortir les gaz de fermentation.


samedi 15 juin 2013

CCiv. art. 528

Ce mercredi 05 juin 2013, au matin,  en allant nourrir les chèvres et les poules, nous avons constaté que l’une de ces dernières, Blanche,  était ouverte sur le sommet du crâne.

Que s’était-il passé ? Et surtout, que faire ? Face à un animal blessé, le premier réflexe est, bien sûr, de faire appel à un vétérinaire. Seulement voilà : pour soigner une simple poule, il y a fort à parier que vous ne trouviez personne.

« Et pourquoi donc ? » nous demanderez-vous. Simplement à cause du statut des animaux dans nos sociétés. Hé oui… Les animaux sont considérés comme des biens meubles, rien de plus.

En Belgique, cela se retrouve dans l’article 528 de notre Code Civil :
« Sont meubles par leur nature, les corps qui peuvent se transporter d’un lieu à un autre, soit qu’ils se meuvent par eux-mêmes, comme les animaux, soit qu’ils ne puissent changer de place que par l’effet d’une force étrangère, comme les choses inanimées. » (CCiv. Art. 528)

Cette considération comme « biens meubles » a pour conséquence, entre autres, que les animaux sont bien souvent considérés principalement, si pas exclusivement, dans leur dimension économique. Du coup, s’il n’est pas économiquement rentable de soigner un animal blessé ou malade, et si personne ne confère à cet animal le droit d’être considéré autrement que pour les profits économiques et financiers qu’il représente, la pauvre bête est le plus souvent sacrifié sur l’autel du profit.

Heureusement pour Blanche, à la Pico Ferme, nous estimons que les animaux ont droit au respect de leur vie et de leur bien-être.

Après quelques recherches, une solution fut trouvée, et Blanche a été soignée. Ce 12 juin 2013, les points de suture ont été retirés, et Blanche fut autorisée à rejoindre ses congénères.

Et pour tous ceux qui seraient curieux de savoir combien cela nous a coûté, qu’ils sachent que le prix des soins apportés à Blanche est inférieur au prix d’une nouvelle poule. CQFD !



mercredi 29 mai 2013

La Belgique et sa "schizophrénie" des panneaux photovoltaïques.

Il n'y a pas si longtemps, on nous annonçait une diminution du prix des certificats verts pour aller vers une disparition ensuite un taxe de "production" sans oublier la grogne des grands distributeurs belge qui ont été obligés de faire de gros investissement afin de remplacer certaines lignes pour les renforcer et faciliter l'absorbation du surplus d'énergie "verte" produite et remise dans le réseau électrique Belge.

Quel fut ma double surprise de voir cet article ce matin dont j'ai envie de partager le contenu… Tirez-en vos propres conclusions … Pour ma part c'est déjà fait !



http://www.lalibre.be/economie/actualite/article/818589/audi-brussels-fait-le-pari-de-l-energie-solaire.html

mercredi 22 mai 2013

Journée internationale de la biodiversité



Le 22 mai est la journée internationale de la biodiversité. 

Mais quelle est la définition de la biodiversité ? Reportons-nous à l’article 2 de la  Convention sur la diversité biologique (CDB) :

« Diversité biologique : Variabilité des organismes vivants de toute origine y compris, entre autres, les écosystèmes terrestres, marins et autres écosystèmes aquatiques et les complexes écologiques dont ils font partie; cela comprend la diversité au sein des espèces et entre espèces ainsi que celle des écosystèmes.
Écosystème : le complexe dynamique formé de communautés de plantes, d'animaux et de micro-organismes et de leur environnement non vivant qui par leur interaction, forment une unité fonctionnelle. »[1]

Et cette biodiversité n’est rien d’autre que notre support de vie. En effet, sans elle, nous serions confrontés à de grandes difficultés, pouvant aller jusqu’à remettre notre survie en question.

Malheureusement, ce support de notre vie se dégrade. Ainsi, par exemple, les vertébrés ont vu leurs populations diminuer de près d’un tiers entre 1970 et 2006, et ce déclin continue ; les habitats naturels, de par le monde, sont soumis à de fortes pressions, et diminuent, tant du point de vue de leur étendue que de leur intégrité ; les dégradations des écosystèmes entrainent une diminution des services qu’ils nous offrent ; et l’empreinte écologique globale de notre espèce dépasse la capacité de notre planète[2].

Or, nous autres humains, nous dépendons des écosystèmes et de la biodiversité. Hé oui, notre alimentation,  la pollinisation de nos cultures, nos médicaments, notre approvisionnement en eau douce, et même la dépollution et la lutte contre les catastrophes naturelles, dépendent des écosystèmes et de la biodiversité[3]

Et les scénarios prospectifs indiquent que les dégradations de notre environnement  vont s’amplifier, ce qui entrainera des conséquences dramatiques pour l’intégralité des habitants de notre planète, nous y compris[4].

Heureusement, les raisons principales de l’érosion de la biodiversité ont été identifiées, ce qui permet d’espérer que nous puissions mener des actions pour préserver la diversité biologique de notre monde.

Ces raisons sont : la modification des habitats, la surexploitation des ressources,  la pollution, les espèces invasives, et les changements climatiques[5].

Donc, si nous faisons attention, à tous niveaux, y compris en tant que citoyen, à diminuer notre empreinte écologique, et à ne pas aggraver encore ces 5 facteurs faisant pression sur la vie sur notre planète, nous pourrions espérer participer à la lutte contre la diminution  de biodiversité sur Terre.

Après tout, nous faisons partie intégrante de cette biodiversité !

La vidéo suivante date de 2010, mais elle est toujours d'actualité...





[2] Secrétariat de la Convention sur la diversité biologique (2010) 3ème édition des Perspectives mondiales de la diversité biologique,  Montréal, 94 pages
[3] idem
[4] idem
[5] idem