Pour décorer vos fenêtres, que ce soit pour Noël ou pour d'autres occasions, un petit truc très simple consiste à mélanger deux parts de Blanc de Meudon, que vous trouverez en droguerie écologique, avec une part d'eau, afin d'obtenir un liquide laiteux que vous utiliserez pour dessiner, à l'aide d'un pinceau, les décors de vos choix sur les vitres.
N'oubliez pas, cependant, que les passants verront les décors en sens inverse au vôtre. Donc, si vous écrivez sur vos vitres, pensez à écrire à l'envers.
Vous n'avez plus qu'à laisser votre côté artistique s'exprimer!
lundi 22 décembre 2014
jeudi 4 décembre 2014
IPCC Fifth Assessment Report Synthesis Report
Et pour tous ceux qui voudraient les textes du Résumé à l'attention des décideurs, et du Rapport de synthèse, en voici le lien:
http://www.ipcc.ch/pdf/assessment-report/ar5/syr/SYR_AR5_LONGERREPORT.pdf
http://www.ipcc.ch/pdf/assessment-report/ar5/syr/SYR_AR5_LONGERREPORT.pdf
mardi 18 novembre 2014
Welcome to the Anthropocene
Petite vidéo très courte pour expliquer l'Anthropocène, et grand message d'espoir: si nous faisons partie du problème, nous faisons aussi partie des solutions!
dimanche 26 octobre 2014
La Pico Ferme en deuil
Cette année 2014 ne fut pas une année très joyeuse à la Pico Ferme.
Certes, il y eu nos problèmes personnels, mais surtout, 2014 à vu 2 de nos compagnons nous quitter.
Ce fut d'abords Mamour, notre coq, décédé il y a quelques mois, mais de sa "belle mort", dans son sommeil. Il n'avait que 6 ans, mais, pour un gallinacé, c'est un âge auquel il faut s'attendre au "Grand Départ".
Ce jeudi 23 octobre 2014, c'est Amalthée, notre première chèvre, qui nous a quitté. Pour elle, ce fut beaucoup plus difficile. Elle est décédée bien trop tôt, à quatre ans et demi, ce qui est fort jeune pour un caprin, mais surtout, elle est décédée d'une attaque cérébrale, ce qui n'est vraiment pas une mort "douce".
Mamour, doux coq qui se préoccupait de ses poules avant de lui-même, laissa sa place à Rerank. Notre nouveau coq était, en fait, l'individu "oméga" dans un autre cheptel, et son ancienne propriétaire fut bien contente de pouvoir lui trouver une place où il serait le seul mâle. Il est devenu l'"alpha" des gallinacés de la Pico Ferme.
Amalthée, si douce, si affectueuse, laisse un grand vide. Une autre chèvre viendra certainement l'année prochaine, soit que Nout ait une fille, soit que nous allions chercher une chevrette chez un éleveur.
La mort d'un compagnon non-humain est toujours difficile, mais il faut s'y faire, et savoir que dès que l'on commence une activité fermière, si le respect des animaux est présent, on sera régulièrement confronté à la tristesse de la perte de l'un d'entre eux.
Le tout, est de faire le deuil, et de continuer
Certes, il y eu nos problèmes personnels, mais surtout, 2014 à vu 2 de nos compagnons nous quitter.
Ce fut d'abords Mamour, notre coq, décédé il y a quelques mois, mais de sa "belle mort", dans son sommeil. Il n'avait que 6 ans, mais, pour un gallinacé, c'est un âge auquel il faut s'attendre au "Grand Départ".
Ce jeudi 23 octobre 2014, c'est Amalthée, notre première chèvre, qui nous a quitté. Pour elle, ce fut beaucoup plus difficile. Elle est décédée bien trop tôt, à quatre ans et demi, ce qui est fort jeune pour un caprin, mais surtout, elle est décédée d'une attaque cérébrale, ce qui n'est vraiment pas une mort "douce".
Mamour, doux coq qui se préoccupait de ses poules avant de lui-même, laissa sa place à Rerank. Notre nouveau coq était, en fait, l'individu "oméga" dans un autre cheptel, et son ancienne propriétaire fut bien contente de pouvoir lui trouver une place où il serait le seul mâle. Il est devenu l'"alpha" des gallinacés de la Pico Ferme.
Amalthée, si douce, si affectueuse, laisse un grand vide. Une autre chèvre viendra certainement l'année prochaine, soit que Nout ait une fille, soit que nous allions chercher une chevrette chez un éleveur.
La mort d'un compagnon non-humain est toujours difficile, mais il faut s'y faire, et savoir que dès que l'on commence une activité fermière, si le respect des animaux est présent, on sera régulièrement confronté à la tristesse de la perte de l'un d'entre eux.
Le tout, est de faire le deuil, et de continuer
jeudi 16 octobre 2014
mercredi 8 octobre 2014
Des fraises en octobre
Juste envie de partager avec vous un des nombreux petits plaisir que la Pico Ferme nous offre...
Encore ce matin du 08 octobre 2014, pour mon petit déjeuner, j'ai pu cueillir des fraises dans les pots de notre terrasse. Nul doute que la météo clémente de ces derniers jours y est pour quelque chose...
Un vrai petit plaisir gourmand!
Encore ce matin du 08 octobre 2014, pour mon petit déjeuner, j'ai pu cueillir des fraises dans les pots de notre terrasse. Nul doute que la météo clémente de ces derniers jours y est pour quelque chose...
Un vrai petit plaisir gourmand!
lundi 6 octobre 2014
Confiture d'aubépine
Pour cette petite recette, il vous faut
3 litres de baies d'aubépine (vous pouvez prévoir un peu plus si vous voulez)
1 citron dont vous utiliserez la pulpe
25cl d'eau
2 pots de 500ml de miel de votre choix (nous utilisons du miel toutes fleurs, ou du miel de tilleul)
1 sachet de pectine
Faites cuire les baies et le citron dans l'eau, jusqu'à ce que les baies soient bien ramollies. N'hésitez pas à rajouter de l'eau si nécessaire, mais pas trop, juste pour éviter que les baies ne brûlent;
Pressez les baies, et exprimez le jus. Ne vous étonnez pas d'avoir moins de jus que vous ne le pensiez au début: une grande partie du fruit d'aubépine est constitué de son noyau;
Rajoutez la pectine dans le jus;
Portez à ébullition, en rajoutant petit à petit le miel (il nous arrive de ne pas utiliser l'intégralité du 2ème pot).
Versez la confiture dans des pots, et couvrez de paraffine, ou utilisez votre technique préférée pour la conservation (attention de ne pas stériliser à 100°C vos confitures car elles risquent de se transformer en pâte de fruits)
Il ne vous reste plus qu'à déguster!
3 litres de baies d'aubépine (vous pouvez prévoir un peu plus si vous voulez)
1 citron dont vous utiliserez la pulpe
25cl d'eau
2 pots de 500ml de miel de votre choix (nous utilisons du miel toutes fleurs, ou du miel de tilleul)
1 sachet de pectine
Faites cuire les baies et le citron dans l'eau, jusqu'à ce que les baies soient bien ramollies. N'hésitez pas à rajouter de l'eau si nécessaire, mais pas trop, juste pour éviter que les baies ne brûlent;
Pressez les baies, et exprimez le jus. Ne vous étonnez pas d'avoir moins de jus que vous ne le pensiez au début: une grande partie du fruit d'aubépine est constitué de son noyau;
Rajoutez la pectine dans le jus;
Portez à ébullition, en rajoutant petit à petit le miel (il nous arrive de ne pas utiliser l'intégralité du 2ème pot).
Versez la confiture dans des pots, et couvrez de paraffine, ou utilisez votre technique préférée pour la conservation (attention de ne pas stériliser à 100°C vos confitures car elles risquent de se transformer en pâte de fruits)
Il ne vous reste plus qu'à déguster!
mercredi 1 octobre 2014
L'Agroforesterie
Selon la définition de la FAO, l’Agroforesterie est « un
terme générique servant à désigner les systèmes d’utilisation des terres et les
pratiques dans lesquelles les plantes ligneuses vivaces sont délibérément intégrées
aux cultures agricoles et / ou à l’élevage pour une variété de bénéfices et de
services. »[1]
Il s’agit donc de faire cohabiter les arbres et les autres
cultures, ou les arbres et les animaux.
Cela peut évidemment se faire à diverses échelles[2],
tant dans un simple jardin, que au niveau de fermes, ou même de paysages
étendus. Cela peut également se faire de plusieurs façons[3],
telles les aménagements spatiaux (des arbres parmi des cultures) ou des aménagements
temporels (jachères arbusives).
Cela nous permet d’observer des paysages ressemblant
probablement aux anciennes techniques d’agriculture, avec des arbres et des
haies en limites de cultures, des jeunes arbres poussant dans les jachères, des
prés avec des vaches ou des moutons ayant la possibilité de se réfugier sous
des arbres, voire même de grignoter les fruits tombé de ceux-ci[4],
… Il s’agit donc plus de techniques
ancestrales redécouvertes que d’innovations[5].
Et oui, l’Agroforesterie offrent de nombreux bénéfices.
Citons, par exemples, la diversification des productions, la restauration de la
fertilité des sols (les feuilles tombant en automne et laissées sur le sol sont
une source d’humus), l’augmentation de la biodiversité, ou même la lutte contre
le réchauffement climatique [6](les arbres pouvant avoir un effet de puit de carbone),
la présence de fourrage pour le bétail, ou simplement l’abri et l’effet
brise-vent offert par les arbres[7]
, l’amélioration de la sécurité alimentaire, et même un apport possible à la
croissance économique[8].
Voici quelques exemples, parmi d’autres, des bienfaits des systèmes
agroforestiers.
Mais honnêtement, le sujet est tellement vaste, et il y a
tellement à en dire, qu’un article sur ce blog ne peut suffire. Pour de plus amples renseignements, nous vous
proposons de visiter le site du Centre Mondial pour l’Agroforesterie.
Par contre, ce que nous pouvons encore vous dire ici, c’est
comment nous appliquons les concepts de l’Agroforesterie à la Pico Ferme.
Sur la terrasse, nous avons des arbustes, pommier basse-tiges
et rosiers, aux pieds desquels nous cultivons différentes plantes aromatiques
et culinaires.
Les groseilliers et autres arbustes à baies de la parcelle
des petits fruitiers protègent le cerfeuil perpétuel, des fraisiers et de la
menthe, et servent de fourrage d’appoint, ou plus exactement de friandise, pour
les chèvres.
Nous avons planté un lilas qui, nous l’espérons, protègera
la réserve de bois, une fois grand, tout en attirant les papillons et les pollinisateurs.
Tout le long du potager, aux pieds des arbres fruitiers
basse-tiges et moyennes-tiges nous offrant leurs fruits, nous faisons également
pousser de l’oseille et des fraisiers, ainsi que d’autres plantes condimentaires.
Et enfin, le pommier moyenne-tige proche de l’enclos des
chèvres leur procure de l’ombre en été, des friandises en automnes (friandises
qu’Arès adore cueillir sans permission !), et encore quelques branches feuillues
en fin de saison.
Comme quoi, même un petit jardin peut être conduit en
Agroforesterie.
dimanche 28 septembre 2014
vendredi 26 septembre 2014
mardi 23 septembre 2014
Et en cas de réparation?
Lors d'une petite sortie imprévue, Arès, notre bouc, s'est essayé au jumping, voulant sauter au-dessus de mon chevalet. Résultat: il n'est pas prêt de pouvoir participer aux Jeux Olympiques!
Heureusement, Arès n'a rien. Ouf, tout va bien! Par contre, mon chevalet de jardin, lui, n'avait vraiment pas fière allure.
C'est l'occasion de partager avec vous un de nos petits trucs: lors de tout achat ou acquisition, nous nous posons la question des possibilités de réparations. Nous avons pris l'habitude de favoriser les biens que nous pouvons aisément réparer nous-mêmes, avec des matériaux très faciles à trouver.
Cela paraît évident, mais nombre de nos concitoyens sont encore facilement ennuyés devant un objet ne fonctionnant plus, alors qu'ils l'estiment indispensable, et qu'ils ne savent malheureusement pas réparer.
En ce qui concerne mon chevalet de travail, quelques planches de palettes, quelques vis, et le voici à nouveau parfaitement fonctionnel
Heureusement, Arès n'a rien. Ouf, tout va bien! Par contre, mon chevalet de jardin, lui, n'avait vraiment pas fière allure.
C'est l'occasion de partager avec vous un de nos petits trucs: lors de tout achat ou acquisition, nous nous posons la question des possibilités de réparations. Nous avons pris l'habitude de favoriser les biens que nous pouvons aisément réparer nous-mêmes, avec des matériaux très faciles à trouver.
Cela paraît évident, mais nombre de nos concitoyens sont encore facilement ennuyés devant un objet ne fonctionnant plus, alors qu'ils l'estiment indispensable, et qu'ils ne savent malheureusement pas réparer.
En ce qui concerne mon chevalet de travail, quelques planches de palettes, quelques vis, et le voici à nouveau parfaitement fonctionnel
lundi 8 septembre 2014
Rentrée scolaire
Ce 31 août 2014, juste avant la rentrée scolaire, nous sommes retournés sur les bancs de
l’école, ou plus exactement vers les ruches du rucher-école, pour notre
deuxième année de cours en apiculture.
Durant ces 2 années, nous abordons des matières aussi diverses que le cycle des abeilles, leur anatomie, les différentes races et variété, les pathologies, etc, mais également la législation en vigueur pour l’activité d’apiculteur, sans oublier, bien entendu, tous les cours pratiques.
Durant ces 2 années, nous abordons des matières aussi diverses que le cycle des abeilles, leur anatomie, les différentes races et variété, les pathologies, etc, mais également la législation en vigueur pour l’activité d’apiculteur, sans oublier, bien entendu, tous les cours pratiques.
Si la certification agréée par la Région Wallonne n’est pas
(encore) une obligation pour la possession de ruches, nous ne pouvons que
recommander à nos lecteurs wallons de suivre les cours, et à tous nos autres
lecteurs de se renseigner quant aux possibilités similaires offertes dans leurs
pays et régions respectifs.
jeudi 21 août 2014
Sphinx ligustri
Le matin du 18 juin 2014, en nourrissant les poules et les
chèvres, nous avons découvert un superbe papillon qui semblait se reposer
sur l’arche des vignes et du liseron.
Curieux, nous l’avons prélevé délicatement pour
identification et nous avons appris qu’il s’agissait d’un Sphinx du Troène, ou Sphinx ligustri.
Il s’agit d’un papillon de nuit, de belle taille, avec des
ailes brune et grises, lui offrant une forme de camouflage par ressemblance
lorsqu’il se repose sur les troncs d’arbres.
L’abdomen, par contre, est strié de rose et de noir[1].
![]() |
Posé sur une plante d'intérieur, le temps de la photo |
Sa zone d’habitat s’étend du nord-ouest de l’Afrique, à
travers l’Europe et l’Asie, et jusqu’au Japon[2].
Il est observable de juin à août, dans les haies, parcs et jardins[3],
apprécierait, notamment, le lilas et le sureau noir[4],
ainsi que le chèvrefeuille, au butinage duquel, grâce à sa longue trompe, il
serait particulièrement adapté[5].
Ces trois arbustes étant présents à la Pico Ferme, ne nous
étonnons pas que ce Sphinx du Troène ait décidé de s’arrêter chez nous.
Nous en sommes d’autant plus heureux que, même si ce
papillon n’est pas[6]
sur la liste des espèces menacées de
l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature et des Ressources
Naturelles, ou IUCN Red List,
certaines sources le considèrent tout de même comme menacé et en déclin[7].
Il va de soi que nous avons relâché ce spécimen à l’endroit
exact de sa découverte. Il s’empressa, d’ailleurs, de se cacher du soleil.
![]() |
Remis là où nous l’avons
trouvé
|
mardi 12 août 2014
System Failure
Comme vous l’avez certainement remarqué, je ne fus pas très
active sur le blog ces derniers mois. J’espère que vous ne m’en tiendrez pas
rigueur, et je désirerais partager avec vous une petite réflexion à ce sujet.
L’explication à mon peu d’implication ici ces derniers temps est que j’ai dû faire face, et que je dois encore faire face, à des difficultés qui m’ont amenée à remettre en question nombre de choses.
L’explication à mon peu d’implication ici ces derniers temps est que j’ai dû faire face, et que je dois encore faire face, à des difficultés qui m’ont amenée à remettre en question nombre de choses.
Les procédures juridiques étant en cours, je ne peux
expliquer, sur ce blog, en quoi consistent ces difficultés.
Par contre, ce que je peux écrire ici, c’est l’intérêt qu’ont
certains mécanismes déjà présents dans
ma vie et dans celle de mon époux.
Lorsque vous êtes confronté à un effondrement du système,
même, et peut-être surtout, lorsque cet effondrement est juste personnel, c’est-à-dire
qu’il ne vous touche que vous et vos proches, sans être un effondrement local,
comme certaines personnes l’expérimentent malheureusement après une catastrophe
naturelle, sans être un effondrement que l’on pourrait qualifier de « régional »,
comme une guerre ou une crise qui toucherait un territoire et une population
plus étendus, et sans être un
effondrement dit « global », tels que certains semblent sûrs que nous
l’expérimenterons un jour, lorsque vous êtes confronté à cet effondrement
personnel, vous êtes obligés de faire face, de trouver des mécanismes pour
continuer à vivre le plus normalement possible, sans forcément obtenir de
l’aide du système, même s’il existe toujours.
Savoir que vous conservez votre maison (ou dans les cas extrêmes,
que vous serez en mesure d’avoir un abri, quitte à le construire vous-même), être capable de produire votre propre
alimentation, avoir quelques compétences de base pour soigner vos petits bobos,
être en mesure d’assurer votre sécurité et de faire respecter vos droits, … Ce sont là des mécanismes qui aident réellement
à faire face à une situation « délicate ».
lundi 14 juillet 2014
La biodiversité par le Professeur Pierre-Henri GOUYON
Un peu d'humour pour présenter au grand public un sujet complexe...
Pierre-Henri Gouyon - Biodiversité di lesernest_lemonde
Pierre-Henri Gouyon - Biodiversité di lesernest_lemonde
vendredi 13 juin 2014
jeudi 22 mai 2014
22 mai 2014, journée internationale de la biodiversité
Le 22 mai est la journée internationale de la biodiversité. Pour cette année 2014, ce sont les îles et leurs biodiversités souvent uniques qui sont à l'honneur.
Vous trouverez en lien le rapport de la Convention sur la diversité biologique consacré à ces écosystèmes si particulier que l'ont retrouve dans les îles: "Island bright spots in conservation & sustainability"
Et voici le message vidéo du Dr. Braulio Ferreira de Souza Dias, Secrétaire exécutif de la Convention sur la diversité biologique
lundi 5 mai 2014
Buffet d'insectes
Ce vendredi 02 mai 2014, nous avons eu la chance d’assister
à la soirée inaugurale du festival Insectopolis
de la faculté Agro-Bio
Tech de Gembloux se tenant cette année, et de participer à la dégustation d’insectes
organisée à l’issue de la conférence sur l’entomophagie.
Mais qu’est-ce que cette entomophagie ? Rien de moins que le fait de manger… des
insectes. Oui, oui, vous lisez bien : nous avons pu déguster des insectes.
« En voilà une idée ! » nous direz-vous. Et
pourquoi donc, en Europe, mangerions-nous des insectes ? Cela se fait dans
d’autres pays, dans d’autres cultures…
Mais pas ici ! Pas en Europe ! Pas en Belgique !
En fait, voilà déjà une première excellente raison de goûter
à l’entomophagie : l’ouverture aux autres, et à leurs cultures.
Mais au XXIème siècle, manger des insectes offre d’autres
perspectives que l’ouverture culturelle.
Pour commencer, la consommation d’insecte permettrait de
lutter contre la faim et la malnutrition, à fortiori lorsque nous atteindrons
les 9 milliards d’individus sur Terre. Encore aujourd’hui, plus de 800 million
de personnes, de par le monde, souffrent de malnutrition[1].
Nourrir 9 milliards de personnes, avec les modes de
production et de consommation actuels, nécessiterait de presque doubler la
quantité d’aliments produite[2]. Il semble difficile d’augmenter à l’infini
les surfaces de cultures ou d’élevage, ou de pêcher encore plus de poissons
dans des océans déjà soumis à la surpêche actuelle.
L’élevage d’insectes, par contre, ne nécessite ni autant de
place pour leur reproduction et leur croissance, ni autant d’aliments végétaux,
et donc autant de surface de culture végétales. Par exemple, pour produire un
kilogramme de masse corporelle, les insectes demanderont jusqu’à 4 fois moins
de nourriture que les bovins[3].
Ils sont pourtant très nutritifs, offrent un taux élevé de protéines, et des
taux de minéraux et de vitamines tels que 50 à 100 grammes d’insectes
couvriraient, de manière générale, 100% des apports journaliers recommandés[4].
Les insectes peuvent donc remplacer une partie de la viande nécessaire, tant en
situation d’urgence, que dans nos habitudes alimentaires.
De plus, la consommation d’insectes pourrait nous aider dans
la protection de notre environnement, et dans la lutte contre les changements
climatiques.
En effet, l’élevage d’insectes demande beaucoup moins d’eau
que l’élevage de bétails traditionnel ; certains insectes peuvent être
nourri avec des déchets organiques, et transformer ces déchets en protéines
pour l’alimentation des poules[5],
par exemple ; et enfin, l’élevage de la plupart des insectes produit
nettement moins de gaz à effet de serre que l’élevage du bétail conventionnel[6].
Pour finir, il serait possible de réaliser des élevages de
petites dimensions familiales, ce qui permettrait d’avoir un accès local à
cette ressource[7].
Les insectes semblent donc avoir un potentiel alimentaire
assez intéressant. Attention cependant : il ne s’agit surtout pas de se
rendre au jardin et de ramasser une poignée de « petites bêtes » pour
le souper. Vous auriez toutes les chances de vous retrouver au service des
urgences médicales pour empoisonnement !
Tous les insectes ne sont pas comestibles…
En l’état actuel, l’AFSCA, l’Agence Fédérale pour la
Sécurité de la Chaîne Alimentaire, en Belgique, tolère la vente de quelques
insectes. Voici ce qu’il est possible de trouver sur leur site, à
ce sujet :
« (…) La mise sur le marché des espèces reprises dans
le tableau ci-dessous est tolérée à condition que les prescriptions relatives à
la sécurité alimentaire soient respectées. Cette liste a été établie à
l’occasion d’un tour de table de la Commission européenne en 2011 et est
le reflet des espèces d’insectes qui sont disponibles en Belgique pour la
consommation humaine. (…)
Grillon domestique
|
Acheta domesticus
|
Criquet migrateur africain
|
Locusta migratoria migratorioides
|
Ver de farine géant
|
Zophobas atratus morio
|
Ver de farine
|
Tenebrio molitor
|
Ver Buffalo
|
Alphitobius diaperinus
|
Chenille de la fausse teigne
|
Galleria mellonella
|
Criquet pèlerin d’Amérique
|
Schistocerca americana gregaria
|
Grillon à ailes courtes
|
Gryllodes sigillatus
|
Chenille de la petite fausse teigne
|
Achroia grisella
|
Chenille du bombyx
|
Bombyx mori
|
Pour la mise sur le marché de ces espèces les règles
générales de la législation alimentaire sont en vigueur, en particulier et
entre autre l’application de bonnes pratiques d’hygiène, la traçabilité, la
notification obligatoire, l’étiquetage et la mise en place d’un système
d’autocontrôle basé sur les principes du HACCP. (…) »[8]
OK… Nous voilà convaincu du potentiel de l’entomophagie, et
prévenus des risques. Mais finalement,
est-ce bon, les insectes ? Et
comment les présenter à table ?
Nous vous laissons découvrir cela en image…
[1]
Statistiques de la FAO, consultées en ligne le 05 mai 2014 : http://faostat3.fao.org/faostat-gateway/go/to/home/F
[2] FAO, Edible insects, 2013, http://www.fao.org/docrep/018/i3253e/i3253e.pdf
[5] FAO, Edible insects, 2013, op cit
[8]
AFSCA, Mise sur le
marché d’insectes et de denrées à base d’insectes pour la consommation humaine,
dernière consultation le 05/05/2014
vendredi 4 avril 2014
AR5 Working Group II
Nous serons donc tous touchés, et nous le sommes déjà... Mais nous pouvons tous agir!
(Résumé à l'attention des décideurs, en anglais)
mercredi 5 février 2014
Nos amis les batraciens
Ce mardi 04 février 2014, surlendemain de la Journée
mondiale des zones humides, l’Extension
ULB de Jodoigne accueillait le Professeur Christiane Percsy-Lefèvre, ainsi
que Monsieur Hervé Paques, de Natagora,
pour nous parler de certains locataires de nos étangs et plans d’eau : les
batraciens.
Le Professeur Christiane Percsy-Lefèvre et Monsieur Hervé Paques |
Le Professeur Percsy-Lefèvre nous a présenté les batraciens.
Dans la classification
phylogénétique, le superordre des Batraciens appartient à la sous-classe
des Lissamphibiens, qui elle-même appartient à la classe des Amphibiens. Hé oui : lorsque le langage courant
utilise le terme « amphibien » à la place de celui de
« batracien », il commet une petite erreur de classification du
vivant.
Le superordre des batraciens, lui-même, se divise en l’ordre des anoures, et en celui
des urodèles.
Les Anoures n’ont pas de queue à l’âge adulte, nous
gratifient de leurs chants, et leurs larves
sont des têtards. Ce sont les
grenouilles et crapauds, les premières n’étant pas les femelles des seconds.
Les Urodèles, au contraire, possèdent une queue à l’âge
adulte, ne chantent pas, et leurs larves sont forts similaires aux adultes. Ce
sont les tritons et salamandres.
Nous avons pu découvrir, en photos et en audio, différentes
espèces, telle la grenouille
rousse, la grenouille
verte, le crapaud
commun, le crapaud
calamite, le crapaud
accoucheur, le sonneur
à ventre jaune, la salamandre
terrestre, le triton
palmé, le triton
alpestre, le triton
ponctué et le triton
crêté.
Les batraciens de nos régions sont menacés par plusieurs
phénomènes : la destruction, la modification et la fragmentation de leurs
habitats, la pollution, l’introduction d’espèces étrangères, les maladies, le réchauffement
climatique et les destructions directes comme les morts sur nos routes.
Certains prétendront que des grenouilles et des crapauds, il
y en a chaque année des centaines si pas des milliers sur les routes, et que,
donc, on pourrait se demander pourquoi les protéger.
Tachons de répondre à cette question. En dehors de l’aspect
éthique de la « simple » protection de notre environnement et de
toute vie, on peut, par exemple, répondre que, faisant partie de l’écosystème,
les batraciens y ont un rôle à jouer. Même si ce rôle peut sembler, à première
vue, se limiter à leur importance dans
la chaîne alimentaire, n’est-ce déjà pas suffisant que pour les protéger ?
Et pour ceux qui voudraient un exemple de ce que les batraciens
pourraient apporter à notre propre espèce, qu’ils sachent qu’une grenouille
actuellement disparue, Rheobatrachus Silus,
aurait pu nous permettre de trouver un
remède contre les ulcères gastriques. En effet, la gestation des petits de
cette grenouille se faisait dans l’estomac de la mère. Celle-ci sécrétait une
ou plusieurs substances pour inhiber l’acidité de son estomac afin de permettre
le développement du petit à naître.[1]
![]() |
Southern Gastric Brooding Frog (Rheobatrachus Silus).
Tapdole being delivered from mother’s stomach.
(© Michael J. Tyler.)[2]
|
Reste à savoir ce que nous, simples citoyens, pouvons faire pour
aider à la préservation des batraciens.
Monsieur Hervé Paques nous a apporté quelques réponses. Nous
pouvons, bien sûr, participer aux actions organisées pour aider les batraciens
à traverser nos routes ; nous pouvons faire attention à rouler à une
vitesse inférieure à 30 km/h sur les tronçons signalés lors des migrations des
batraciens, tant pour ne pas blesser les personnes qui aident ces animaux à
traverser nos routes, que simplement pour ne pas aspirer ces petites bêtes dans
les flux d’air produits par nos voitures roulant à plus de 30km/h, ce qui leur
est fatal ; et nous pouvons aussi installer une mare dans nos jardins,
afin d’y accueillir une plus grande biodiversité, dont des batraciens.
Terminons par une petite vidéo recommandée par Monsieur H. Paques :
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