lundi 22 décembre 2014

Décorations de fenêtres

Pour décorer vos fenêtres, que ce soit pour Noël ou pour d'autres occasions, un petit truc très simple consiste à mélanger deux parts de Blanc de Meudon, que vous trouverez en droguerie écologique, avec une part d'eau, afin d'obtenir un liquide laiteux que vous utiliserez pour dessiner, à l'aide d'un pinceau, les décors de vos choix sur les vitres.

N'oubliez pas, cependant, que les passants verront les décors en sens inverse au vôtre. Donc, si vous écrivez sur vos vitres, pensez à écrire à l'envers.

Vous n'avez plus qu'à laisser votre côté artistique s'exprimer!

jeudi 4 décembre 2014

mardi 18 novembre 2014

Welcome to the Anthropocene

Petite vidéo très courte pour expliquer l'Anthropocène, et grand message d'espoir: si nous faisons partie du problème, nous faisons aussi partie des solutions!


dimanche 26 octobre 2014

La Pico Ferme en deuil

Cette année 2014 ne fut pas une année très joyeuse à la Pico Ferme.

Certes, il y eu nos problèmes personnels, mais surtout, 2014 à vu 2 de nos compagnons nous quitter.

Ce fut d'abords Mamour, notre coq, décédé il y a quelques mois, mais de sa "belle mort", dans son sommeil. Il n'avait que 6 ans, mais, pour un gallinacé, c'est un âge auquel il faut s'attendre au "Grand Départ".

Ce jeudi 23 octobre 2014, c'est Amalthée, notre première chèvre, qui nous a quitté. Pour elle, ce fut beaucoup plus difficile. Elle est décédée bien trop tôt, à quatre ans et demi, ce qui est fort jeune pour un caprin, mais surtout, elle est décédée d'une attaque cérébrale, ce qui n'est vraiment pas une mort "douce".


Mamour, doux coq qui se préoccupait de ses poules avant de lui-même, laissa sa place à Rerank. Notre nouveau coq était, en fait, l'individu "oméga" dans un autre cheptel, et son ancienne propriétaire fut bien contente de pouvoir lui trouver une place où il serait le seul mâle. Il est devenu l'"alpha" des gallinacés de la Pico Ferme.

Amalthée, si douce, si affectueuse, laisse un grand vide. Une autre chèvre viendra certainement l'année prochaine, soit que Nout ait une fille, soit que nous allions chercher une chevrette chez un éleveur.


La mort d'un compagnon non-humain est toujours difficile, mais il faut s'y faire, et savoir que dès que l'on commence une activité fermière, si le respect des animaux est présent, on sera régulièrement confronté à la tristesse de la perte de l'un d'entre eux.

Le tout, est de faire le deuil, et de continuer

mercredi 8 octobre 2014

Des fraises en octobre

Juste envie de partager avec vous un des nombreux petits plaisir que la Pico Ferme nous offre...

Encore ce matin du 08 octobre 2014, pour mon petit déjeuner, j'ai pu cueillir des fraises dans les pots de notre terrasse. Nul doute que la météo clémente de ces derniers jours y est pour quelque chose...

Un vrai petit plaisir gourmand!






lundi 6 octobre 2014

Confiture d'aubépine

Pour cette petite recette, il vous faut

3 litres de baies d'aubépine (vous pouvez prévoir un peu plus si vous voulez)

1 citron dont vous utiliserez la pulpe

25cl d'eau

2 pots de 500ml de miel de votre choix (nous utilisons du miel toutes fleurs, ou du miel de tilleul)

1 sachet de pectine


Faites cuire les baies et le citron dans l'eau, jusqu'à ce que les baies soient bien ramollies. N'hésitez pas à rajouter de l'eau si nécessaire, mais pas trop, juste pour éviter que les baies ne brûlent;

Pressez les baies, et exprimez le jus. Ne vous étonnez pas d'avoir moins de jus que vous ne le pensiez au début: une grande partie du fruit d'aubépine est constitué de son noyau;

Rajoutez la pectine dans le jus;

Portez à ébullition, en rajoutant petit à petit le miel (il nous arrive de ne pas utiliser l'intégralité du 2ème pot).



Versez la confiture dans des pots, et couvrez de paraffine, ou utilisez votre technique préférée pour la conservation (attention de ne pas stériliser à 100°C vos confitures car elles risquent de se transformer en  pâte de fruits)


Il ne vous reste plus qu'à déguster!



mercredi 1 octobre 2014

L'Agroforesterie

Selon la définition de la FAO,  l’Agroforesterie est « un terme générique servant à désigner les systèmes d’utilisation des terres et les pratiques dans lesquelles les plantes ligneuses vivaces sont délibérément intégrées aux cultures agricoles et / ou à l’élevage pour une variété de bénéfices et de services. »[1] 

Il s’agit donc de faire cohabiter les arbres et les autres cultures, ou les arbres et les animaux.  Cela peut évidemment se faire à diverses échelles[2], tant dans un simple jardin, que au niveau de fermes, ou même de paysages étendus. Cela peut également se faire de plusieurs façons[3], telles les aménagements spatiaux (des arbres parmi des cultures) ou des aménagements temporels (jachères arbusives).

Cela nous permet d’observer des paysages ressemblant probablement aux anciennes techniques d’agriculture, avec des arbres et des haies en limites de cultures, des jeunes arbres poussant dans les jachères, des prés avec des vaches ou des moutons ayant la possibilité de se réfugier sous des arbres, voire même de grignoter les fruits tombé de ceux-ci[4], …  Il s’agit donc plus de techniques ancestrales redécouvertes que d’innovations[5].

Et oui, l’Agroforesterie offrent de nombreux bénéfices. Citons, par exemples, la diversification des productions, la restauration de la fertilité des sols (les feuilles tombant en automne et laissées sur le sol sont une source d’humus), l’augmentation de la biodiversité, ou même la lutte contre le réchauffement climatique [6](les arbres pouvant avoir un effet de puit de carbone), la présence de fourrage pour le bétail, ou simplement l’abri et l’effet brise-vent offert par les arbres[7] , l’amélioration de la sécurité alimentaire, et même un apport possible à la croissance économique[8]. Voici quelques exemples, parmi d’autres, des bienfaits des systèmes agroforestiers.

Mais honnêtement, le sujet est tellement vaste, et il y a tellement à en dire, qu’un article sur ce blog ne peut suffire.  Pour de plus amples renseignements, nous vous proposons de visiter le site du Centre Mondial pour l’Agroforesterie.

Par contre, ce que nous pouvons encore vous dire ici, c’est comment nous appliquons les concepts de l’Agroforesterie à la Pico Ferme.

Sur la terrasse, nous avons des arbustes, pommier basse-tiges et rosiers, aux pieds desquels nous cultivons différentes plantes aromatiques et culinaires.

Les groseilliers et autres arbustes à baies de la parcelle des petits fruitiers protègent le cerfeuil perpétuel, des fraisiers et de la menthe, et servent de fourrage d’appoint, ou plus exactement de friandise, pour les chèvres.

Nous avons planté un lilas qui, nous l’espérons, protègera la réserve de bois, une fois grand, tout en attirant les papillons et  les pollinisateurs.

Tout le long du potager, aux pieds des arbres fruitiers basse-tiges et moyennes-tiges nous offrant leurs fruits, nous faisons également pousser de l’oseille et des fraisiers, ainsi que d’autres plantes condimentaires.

Et enfin, le pommier moyenne-tige proche de l’enclos des chèvres leur procure de l’ombre en été, des friandises en automnes (friandises qu’Arès adore cueillir sans permission !), et encore quelques branches feuillues en fin de saison.

Comme quoi, même un petit jardin peut être conduit en Agroforesterie.

mardi 23 septembre 2014

Et en cas de réparation?

Lors d'une petite sortie imprévue, Arès, notre bouc, s'est essayé au jumping, voulant sauter au-dessus de mon chevalet. Résultat: il n'est pas prêt de pouvoir participer aux Jeux Olympiques!

Heureusement, Arès n'a rien. Ouf, tout va bien!  Par contre, mon chevalet de jardin, lui, n'avait vraiment pas fière allure.

C'est l'occasion de partager avec vous un de nos petits trucs: lors de tout achat ou acquisition, nous nous posons la question des possibilités de réparations. Nous avons pris l'habitude de favoriser les biens que nous pouvons aisément réparer nous-mêmes, avec des matériaux très faciles à trouver.

Cela paraît évident, mais nombre de nos concitoyens sont encore facilement ennuyés devant un objet ne fonctionnant plus, alors qu'ils l'estiment indispensable, et qu'ils ne savent malheureusement pas réparer.

En ce qui concerne mon chevalet de travail, quelques planches de palettes, quelques vis, et le voici à nouveau parfaitement fonctionnel




lundi 8 septembre 2014

Rentrée scolaire

Ce 31 août 2014, juste avant la rentrée scolaire, nous sommes retournés sur les bancs de l’école, ou plus exactement vers les ruches du rucher-école, pour notre deuxième année de cours en apiculture.

Durant ces 2 années, nous abordons des matières aussi diverses que le cycle des abeilles, leur anatomie, les différentes races et variété,  les pathologies, etc, mais également la législation en vigueur pour l’activité d’apiculteur, sans oublier, bien entendu, tous les cours pratiques.

Si la certification agréée par la Région Wallonne n’est pas (encore) une obligation pour la possession de ruches, nous ne pouvons que recommander à nos lecteurs wallons de suivre les cours, et à tous nos autres lecteurs de se renseigner quant aux possibilités similaires offertes dans leurs pays et régions respectifs.


Pour la Wallonie, voyez le site du CARI et la liste des ruchers-écoles






jeudi 21 août 2014

Sphinx ligustri

Le matin du 18 juin 2014, en nourrissant les poules et les chèvres,  nous avons découvert  un superbe papillon qui semblait se reposer sur l’arche des vignes et du liseron.

Curieux, nous l’avons prélevé délicatement pour identification et nous avons appris qu’il s’agissait d’un Sphinx du Troène, ou Sphinx ligustri.

Il s’agit d’un papillon de nuit, de belle taille, avec des ailes brune et grises, lui offrant une forme de camouflage par ressemblance lorsqu’il se repose sur les troncs d’arbres.  L’abdomen, par contre, est strié de rose et de noir[1].

Posé sur une plante d'intérieur, le temps de la photo


Sa zone d’habitat s’étend du nord-ouest de l’Afrique, à travers l’Europe et l’Asie, et jusqu’au Japon[2].
Il est observable de juin à août, dans les haies, parcs et jardins[3], apprécierait, notamment, le lilas et le sureau noir[4], ainsi que le chèvrefeuille, au butinage duquel, grâce à sa longue trompe, il serait particulièrement adapté[5].

Ces trois arbustes étant présents à la Pico Ferme, ne nous étonnons pas que ce Sphinx du Troène ait décidé de s’arrêter chez nous.

Nous en sommes d’autant plus heureux que, même si ce papillon n’est pas[6] sur la liste des espèces menacées  de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature et des Ressources Naturelles, ou IUCN Red List, certaines sources le considèrent tout de même comme menacé et en déclin[7].

Il va de soi que nous avons relâché ce spécimen à l’endroit exact de sa découverte. Il s’empressa, d’ailleurs, de se cacher du soleil.

Remis là où nous l’avons trouvé


mardi 12 août 2014

System Failure

Comme vous l’avez certainement remarqué, je ne fus pas très active sur le blog ces derniers mois. J’espère que vous ne m’en tiendrez pas rigueur, et je désirerais partager avec vous une petite réflexion à ce sujet.

L’explication à mon peu d’implication ici ces derniers temps est que j’ai dû faire face, et que je dois encore faire face, à des difficultés qui m’ont amenée à remettre en question nombre de choses.

Les procédures juridiques étant en cours, je ne peux expliquer, sur ce blog, en quoi consistent ces difficultés.

Par contre, ce que je peux écrire ici, c’est l’intérêt qu’ont  certains mécanismes déjà présents dans ma vie et dans celle de mon époux.

Lorsque vous êtes confronté à un effondrement du système, même, et peut-être surtout, lorsque cet effondrement est juste personnel, c’est-à-dire qu’il ne vous touche que vous et vos proches, sans être un effondrement local, comme certaines personnes l’expérimentent malheureusement après une catastrophe naturelle, sans être un effondrement que l’on pourrait qualifier de « régional », comme une guerre ou une crise qui toucherait un territoire et une population plus étendus,  et sans être un effondrement dit « global », tels que certains semblent sûrs que nous l’expérimenterons un jour, lorsque vous êtes confronté à cet effondrement personnel, vous êtes obligés de faire face, de trouver des mécanismes pour continuer à vivre le plus normalement  possible, sans forcément obtenir de l’aide du système, même s’il existe toujours.


Savoir que vous conservez votre maison (ou dans les cas extrêmes, que vous serez en mesure d’avoir un abri, quitte à le construire vous-même),  être capable de produire votre propre alimentation, avoir quelques compétences de base pour soigner vos petits bobos, être en mesure d’assurer votre sécurité et de faire respecter vos droits, …  Ce sont là des mécanismes qui aident réellement à faire face à une situation « délicate ».


jeudi 22 mai 2014

22 mai 2014, journée internationale de la biodiversité

Le 22 mai est la journée internationale de la biodiversité. Pour cette année 2014, ce sont les îles et leurs biodiversités souvent uniques qui sont à l'honneur. 

Vous trouverez en lien le rapport de la Convention sur la diversité biologique consacré à ces écosystèmes si particulier que l'ont retrouve dans les îles: "Island bright spots in conservation & sustainability"

Et voici le message vidéo du Dr. Braulio Ferreira de Souza Dias, Secrétaire exécutif de la Convention sur la diversité biologique


lundi 5 mai 2014

Buffet d'insectes

Ce vendredi 02 mai 2014, nous avons eu la chance d’assister à la soirée inaugurale du festival Insectopolis de la faculté Agro-Bio Tech de Gembloux se tenant cette année, et de participer à la dégustation d’insectes organisée à l’issue de la conférence sur l’entomophagie.

Mais qu’est-ce que cette entomophagie ?  Rien de moins que le fait de manger… des insectes. Oui, oui, vous lisez bien : nous avons pu déguster des insectes.

« En voilà une idée ! » nous direz-vous. Et pourquoi donc, en Europe, mangerions-nous des insectes ? Cela se fait dans d’autres pays, dans d’autres cultures…  Mais pas ici ! Pas en Europe ! Pas en Belgique !

En fait, voilà déjà une première excellente raison de goûter à l’entomophagie : l’ouverture aux autres, et à leurs cultures.

Mais au XXIème siècle, manger des insectes offre d’autres perspectives que l’ouverture culturelle.

Pour commencer, la consommation d’insecte permettrait de lutter contre la faim et la malnutrition, à fortiori lorsque nous atteindrons les 9 milliards d’individus sur Terre. Encore aujourd’hui, plus de 800 million de personnes, de par le monde, souffrent de malnutrition[1].

Nourrir 9 milliards de personnes, avec les modes de production et de consommation actuels, nécessiterait de presque doubler la quantité d’aliments produite[2].  Il semble difficile d’augmenter à l’infini les surfaces de cultures ou d’élevage, ou de pêcher encore plus de poissons dans des océans déjà soumis à la surpêche actuelle.

L’élevage d’insectes, par contre, ne nécessite ni autant de place pour leur reproduction et leur croissance, ni autant d’aliments végétaux, et donc autant de surface de culture végétales. Par exemple, pour produire un kilogramme de masse corporelle, les insectes demanderont jusqu’à 4 fois moins de nourriture que les bovins[3]. Ils sont pourtant très nutritifs, offrent un taux élevé de protéines, et des taux de minéraux et de vitamines tels que 50 à 100 grammes d’insectes couvriraient, de manière générale, 100% des apports journaliers recommandés[4]. Les insectes peuvent donc remplacer une partie de la viande nécessaire, tant en situation d’urgence, que dans nos habitudes alimentaires.

De plus, la consommation d’insectes pourrait nous aider dans la protection de notre environnement, et dans la lutte contre les changements climatiques.

En effet, l’élevage d’insectes demande beaucoup moins d’eau que l’élevage de bétails traditionnel ; certains insectes peuvent être nourri avec des déchets organiques, et transformer ces déchets en protéines pour l’alimentation des poules[5], par exemple ; et enfin, l’élevage de la plupart des insectes produit nettement moins de gaz à effet de serre que l’élevage du bétail conventionnel[6].

Pour finir, il serait possible de réaliser des élevages de petites dimensions familiales, ce qui permettrait d’avoir un accès local à cette ressource[7]

Les insectes semblent donc avoir un potentiel alimentaire assez intéressant. Attention cependant : il ne s’agit surtout pas de se rendre au jardin et de ramasser une poignée de « petites bêtes » pour le souper. Vous auriez toutes les chances de vous retrouver au service des urgences médicales pour empoisonnement !  Tous les insectes ne sont pas comestibles…   

En l’état actuel, l’AFSCA, l’Agence Fédérale pour la Sécurité de la Chaîne Alimentaire, en Belgique, tolère la vente de quelques insectes. Voici ce qu’il est possible de trouver sur leur site, à ce sujet :

« (…) La mise sur le marché des espèces reprises dans le tableau ci-dessous est tolérée à condition que les prescriptions relatives à la sécurité alimentaire soient respectées. Cette liste a été établie à l’occasion d’un tour de table  de la Commission européenne en 2011 et est le reflet des espèces d’insectes qui sont disponibles en Belgique pour la consommation humaine. (…)

Grillon domestique
Acheta domesticus
Criquet migrateur africain
Locusta migratoria migratorioides
Ver de farine géant
Zophobas atratus morio
Ver de farine
Tenebrio molitor
Ver Buffalo
Alphitobius diaperinus
Chenille de la fausse teigne
Galleria mellonella
Criquet pèlerin d’Amérique
Schistocerca americana gregaria
Grillon à ailes courtes
Gryllodes sigillatus
Chenille de la petite fausse teigne
Achroia grisella
Chenille du bombyx
Bombyx mori

Pour la mise sur le marché de ces espèces les règles générales de la législation alimentaire sont en vigueur, en particulier et entre autre l’application de bonnes pratiques d’hygiène, la traçabilité, la notification obligatoire, l’étiquetage et la mise en place d’un système d’autocontrôle basé sur les principes du HACCP. (…) »[8]


OK… Nous voilà convaincu du potentiel de l’entomophagie, et prévenus des risques.  Mais finalement, est-ce bon, les insectes ?  Et comment les présenter à table ? 

Nous vous laissons découvrir cela en image…


vendredi 4 avril 2014

mercredi 5 février 2014

Nos amis les batraciens

Ce mardi 04 février 2014, surlendemain de la Journée mondiale des zones humides, l’Extension ULB de Jodoigne accueillait le Professeur Christiane Percsy-Lefèvre, ainsi que Monsieur Hervé Paques, de Natagora, pour nous parler de certains locataires de nos étangs et plans d’eau : les batraciens.


Le Professeur Christiane Percsy-Lefèvre et Monsieur Hervé Paques


Le Professeur Percsy-Lefèvre nous a présenté  les batraciens.

Dans la classification phylogénétique, le superordre des Batraciens appartient à la sous-classe des Lissamphibiens, qui elle-même appartient à la classe des Amphibiens.  Hé oui : lorsque le langage courant utilise le terme « amphibien » à la place de celui de « batracien », il commet une petite erreur de classification du vivant.

Le superordre des batraciens, lui-même,  se divise en l’ordre des anoures, et en celui des urodèles.

Les Anoures n’ont pas de queue à l’âge adulte, nous gratifient de leurs chants, et leurs  larves sont des têtards.  Ce sont les grenouilles et crapauds, les premières n’étant pas les femelles des seconds.

Les Urodèles, au contraire, possèdent une queue à l’âge adulte, ne chantent pas, et leurs larves sont forts similaires aux adultes. Ce sont les tritons et salamandres.

Nous avons pu découvrir, en photos et en audio, différentes espèces, telle la grenouille rousse, la grenouille verte, le crapaud commun, le crapaud calamite, le crapaud accoucheur, le sonneur à ventre jaune, la salamandre terrestre, le triton palmé, le triton alpestre, le triton ponctué et le triton crêté.

Les batraciens de nos régions sont menacés par plusieurs phénomènes : la destruction, la modification et la fragmentation de leurs habitats, la pollution, l’introduction d’espèces étrangères, les maladies, le réchauffement climatique et les destructions directes comme les morts sur nos routes.

Certains prétendront que des grenouilles et des crapauds, il y en a chaque année des centaines si pas des milliers sur les routes, et que, donc, on pourrait se demander pourquoi les protéger.

Tachons de répondre à cette question. En dehors de l’aspect éthique de la « simple » protection de notre environnement et de toute vie, on peut, par exemple, répondre que, faisant partie de l’écosystème, les batraciens y ont un rôle à jouer. Même si ce rôle peut sembler, à première vue,  se limiter à leur importance dans la chaîne alimentaire, n’est-ce déjà pas suffisant que pour les protéger ?

Et pour ceux qui voudraient un exemple de ce que les batraciens pourraient apporter à notre propre espèce, qu’ils sachent qu’une grenouille actuellement disparue, Rheobatrachus Silus,  aurait pu nous permettre de trouver un remède contre les ulcères gastriques. En effet, la gestation des petits de cette grenouille se faisait dans l’estomac de la mère. Celle-ci sécrétait une ou plusieurs substances pour inhiber l’acidité de son estomac afin de permettre le développement du petit à naître.[1]

Southern Gastric Brooding Frog (Rheobatrachus Silus).
Tapdole being delivered from mother’s stomach.
(© Michael J. Tyler.)[2]


Reste à savoir ce que nous, simples citoyens, pouvons faire pour aider à la préservation des batraciens.

Monsieur Hervé Paques nous a apporté quelques réponses. Nous pouvons, bien sûr, participer aux actions organisées pour aider les batraciens à traverser nos routes ; nous pouvons faire attention à rouler à une vitesse inférieure à 30 km/h sur les tronçons signalés lors des migrations des batraciens, tant pour ne pas blesser les personnes qui aident ces animaux à traverser nos routes, que simplement pour ne pas aspirer ces petites bêtes dans les flux d’air produits par nos voitures roulant à plus de 30km/h, ce qui leur est fatal ; et nous pouvons aussi installer une mare dans nos jardins, afin d’y accueillir une plus grande biodiversité, dont des batraciens.

Terminons par une petite vidéo recommandée par Monsieur H. Paques :







[1] E. CHIVIAN et A. BERNSTEIN, Sustaining Life, Oxford University Press, 2008, p XIII.
[2] idem