jeudi 20 juin 2013

le mousseux de sureau

Pour faire un bon mousseux de sureau, très facile à faire soi-même, il vous faut:

# plus ou moins une vingtaine de belles ombelles pleinement épanouies de sureau,
# 750 g. de sucre blanc,
# 2 citrons, 
# 2 cuillères à soupe de vinaigre de vin blanc,
# 5 l. d'eau

# 1 grand récipient pouvant contenir au moins 5 l.
# 1 zesteur,
# 1 chinois,
# des bouteilles avec bouchon à visser. 


Mettez les fleurs dans les 5 l. d'eau, et mélanger vigoureusement. Ajoutez le sucre tout en continuant de mélanger, afin de complètement dissoudre le sucre. Ajoutez les zestes et le jus des citrons, ainsi que le vinaigre blanc. Laissez reposer au chaud pendant 24 h. Filtrez et transvasez dans les bouteilles. Laissez reposer pendant 15 jours, et consommez dans les semaines qui suivent. 

Attention! Les gaz produit lors du repos de ce mousseux pourraient faire exploser les bouteilles. Il est donc important de leur permettre de s'échapper. 

A la Pico Ferme, nous utilisons les bouteilles en verre brun d'une marque bien connue de bière de table, et nous dévissons légèrement et régulièrement les bouchons afin de laisser sortir les gaz de fermentation.


samedi 15 juin 2013

CCiv. art. 528

Ce mercredi 05 juin 2013, au matin,  en allant nourrir les chèvres et les poules, nous avons constaté que l’une de ces dernières, Blanche,  était ouverte sur le sommet du crâne.

Que s’était-il passé ? Et surtout, que faire ? Face à un animal blessé, le premier réflexe est, bien sûr, de faire appel à un vétérinaire. Seulement voilà : pour soigner une simple poule, il y a fort à parier que vous ne trouviez personne.

« Et pourquoi donc ? » nous demanderez-vous. Simplement à cause du statut des animaux dans nos sociétés. Hé oui… Les animaux sont considérés comme des biens meubles, rien de plus.

En Belgique, cela se retrouve dans l’article 528 de notre Code Civil :
« Sont meubles par leur nature, les corps qui peuvent se transporter d’un lieu à un autre, soit qu’ils se meuvent par eux-mêmes, comme les animaux, soit qu’ils ne puissent changer de place que par l’effet d’une force étrangère, comme les choses inanimées. » (CCiv. Art. 528)

Cette considération comme « biens meubles » a pour conséquence, entre autres, que les animaux sont bien souvent considérés principalement, si pas exclusivement, dans leur dimension économique. Du coup, s’il n’est pas économiquement rentable de soigner un animal blessé ou malade, et si personne ne confère à cet animal le droit d’être considéré autrement que pour les profits économiques et financiers qu’il représente, la pauvre bête est le plus souvent sacrifié sur l’autel du profit.

Heureusement pour Blanche, à la Pico Ferme, nous estimons que les animaux ont droit au respect de leur vie et de leur bien-être.

Après quelques recherches, une solution fut trouvée, et Blanche a été soignée. Ce 12 juin 2013, les points de suture ont été retirés, et Blanche fut autorisée à rejoindre ses congénères.

Et pour tous ceux qui seraient curieux de savoir combien cela nous a coûté, qu’ils sachent que le prix des soins apportés à Blanche est inférieur au prix d’une nouvelle poule. CQFD !