mercredi 29 mai 2013

La Belgique et sa "schizophrénie" des panneaux photovoltaïques.

Il n'y a pas si longtemps, on nous annonçait une diminution du prix des certificats verts pour aller vers une disparition ensuite un taxe de "production" sans oublier la grogne des grands distributeurs belge qui ont été obligés de faire de gros investissement afin de remplacer certaines lignes pour les renforcer et faciliter l'absorbation du surplus d'énergie "verte" produite et remise dans le réseau électrique Belge.

Quel fut ma double surprise de voir cet article ce matin dont j'ai envie de partager le contenu… Tirez-en vos propres conclusions … Pour ma part c'est déjà fait !



http://www.lalibre.be/economie/actualite/article/818589/audi-brussels-fait-le-pari-de-l-energie-solaire.html

mercredi 22 mai 2013

Journée internationale de la biodiversité



Le 22 mai est la journée internationale de la biodiversité. 

Mais quelle est la définition de la biodiversité ? Reportons-nous à l’article 2 de la  Convention sur la diversité biologique (CDB) :

« Diversité biologique : Variabilité des organismes vivants de toute origine y compris, entre autres, les écosystèmes terrestres, marins et autres écosystèmes aquatiques et les complexes écologiques dont ils font partie; cela comprend la diversité au sein des espèces et entre espèces ainsi que celle des écosystèmes.
Écosystème : le complexe dynamique formé de communautés de plantes, d'animaux et de micro-organismes et de leur environnement non vivant qui par leur interaction, forment une unité fonctionnelle. »[1]

Et cette biodiversité n’est rien d’autre que notre support de vie. En effet, sans elle, nous serions confrontés à de grandes difficultés, pouvant aller jusqu’à remettre notre survie en question.

Malheureusement, ce support de notre vie se dégrade. Ainsi, par exemple, les vertébrés ont vu leurs populations diminuer de près d’un tiers entre 1970 et 2006, et ce déclin continue ; les habitats naturels, de par le monde, sont soumis à de fortes pressions, et diminuent, tant du point de vue de leur étendue que de leur intégrité ; les dégradations des écosystèmes entrainent une diminution des services qu’ils nous offrent ; et l’empreinte écologique globale de notre espèce dépasse la capacité de notre planète[2].

Or, nous autres humains, nous dépendons des écosystèmes et de la biodiversité. Hé oui, notre alimentation,  la pollinisation de nos cultures, nos médicaments, notre approvisionnement en eau douce, et même la dépollution et la lutte contre les catastrophes naturelles, dépendent des écosystèmes et de la biodiversité[3]

Et les scénarios prospectifs indiquent que les dégradations de notre environnement  vont s’amplifier, ce qui entrainera des conséquences dramatiques pour l’intégralité des habitants de notre planète, nous y compris[4].

Heureusement, les raisons principales de l’érosion de la biodiversité ont été identifiées, ce qui permet d’espérer que nous puissions mener des actions pour préserver la diversité biologique de notre monde.

Ces raisons sont : la modification des habitats, la surexploitation des ressources,  la pollution, les espèces invasives, et les changements climatiques[5].

Donc, si nous faisons attention, à tous niveaux, y compris en tant que citoyen, à diminuer notre empreinte écologique, et à ne pas aggraver encore ces 5 facteurs faisant pression sur la vie sur notre planète, nous pourrions espérer participer à la lutte contre la diminution  de biodiversité sur Terre.

Après tout, nous faisons partie intégrante de cette biodiversité !

La vidéo suivante date de 2010, mais elle est toujours d'actualité...





[2] Secrétariat de la Convention sur la diversité biologique (2010) 3ème édition des Perspectives mondiales de la diversité biologique,  Montréal, 94 pages
[3] idem
[4] idem
[5] idem

vendredi 17 mai 2013

Prix belge de l'Energie et de l'Environnement





C’est sous le coup de l’émotion que nous avons le plaisir de vous faire savoir que nous venons d’apprendre que la Pico Ferme est nominée pour les EEAWARDS 2013.

La cérémonie de remise des prix se tiendra à Bruxelles, ce 05 juin 2013.

C’est grâce à vos encouragements, et à votre suivi venant du monde entier que cela fut possible. Un grand merci à tous.

Rendez-vous le 05 juin pour le résultat final !

dimanche 12 mai 2013

Liberté, Responsabilité, Diversité


Ce dimanche 12 mai 2013, nous avons eu la chance de participer à un pique-nique et débat avec le Professeur Corentin de Salle comme orateur sur les fondements du libéralisme. Grand merci aux organisateurs de l’évènement et au Professeur de Salle pour son exposé.

Le Professeur de Salle, donc, commença par expliquer aux auditeurs qu’il ne fallait pas confondre le libéralisme avec le capitalisme de connivence. Il rappela également l’importance de l’individu dans la philosophie libérale.

Mais surtout, il développa 3 idées fondamentales du libéralisme, à savoir la liberté, la responsabilité, et la diversité.


La liberté… Ou cette possibilité qui devrait être laissée à chacun d’explorer et de développer pleinement ses potentialités individuelles. Attention, il n’est pas question d’autoriser un individu à tuer ses voisins, ou n’importe qui, sous prétexte de lui laisser la liberté d’exprimer un potentiel psychopathique ! Non, non… Si chacun doit être libre, il faut également respecter les droits et libertés d’autrui. Mais il s’agit tout de même de laisser à chacun le droit de faire ses choix personnels, de décider ce qui est bon pour lui, de décider de quelle façon il désire mener sa vie, de lui laisser la possibilité de suivre sa voie, sa route vers son bonheur.


Evidemment, cette liberté ne va pas sans son corollaire qu’est la responsabilité. Rappelons simplement les articles 1382 et 1383 du Code Civil Belge :

« Tout fait quelconque de l’homme, qui cause à autrui un dommage, oblige celui par la faute duquel il est arrivé, à le réparer » (C.Civ. art. 1382),

« Chacun est responsable du dommage qu’il a causé non seulement par son fait, mais encore par sa négligence ou par son imprudence » (C.Civ. art. 1383).


Enfin, la diversité. Cette diversité de modes de vie, d’opinions, de pensées, de gens, tout simplement… Diversité rendue possible par la liberté, et qui permet, les rencontres, les échanges, ou face à un problème quelconque, d’augmenter les chances de trouver, parmi cette diversité, une réponse, une solution au problème rencontré.



Tout cela est bien beau, nous direz-vous, mais d’un point de vue pratique ? Et quel rapport avec la Pico Ferme ?

Justement… Reprenons ces 3 valeurs fondamentales : liberté, responsabilité, et diversité.




La liberté est pour nous celle d’explorer d’autres modes de vies que le sur-consumérisme de notre société. C’est cette liberté de poser nos choix, si différents soient-ils. C’est cette possibilité de choisir, par exemple, de nous chauffer exclusivement au bois, ou encore de produire nous-mêmes la plus grande partie de notre alimentation, y compris grâce au fait que nous possédons nos chèvres et nos poules.


Évidemment, si les chèvres ou les poules s’échappent de leur enclos et saccage le jardin des voisins, il sera de notre responsabilité de réparer les dégâts causés.


Reste donc la diversité. La concrétisation de cette diversité est pour nous, à la Pico Ferme, cette possibilité de rencontrer des gens de tous horizons, qui explorent d’autres options, et qui partagent leurs expériences. Mais c’est également cette recherche de la plus grande bio-diversité possible. Ainsi, les coccinelles se régalent des pucerons, les abeilles pollinisent nos courges, et si une culture subit l’une ou l’autre maladie, les autres légumes nous nourriront toujours.



Hum oui… Cela sonne bien pour la Pico Ferme : « Liberté, Responsabilité, Diversité »

lundi 6 mai 2013

Agrumade... mode d'emploi

Pour faire une bonne agrumade, il vous faut :


1 citron
1 orange
1 pamplemousse
2 cuillères à soupe de sucre fin et des glaçons.

Etapes:

1. Épluchez les agrumes


2.  Coupez-les en morceaux



3. Soupoudrez de sucre fin ( 2 cuillères à soupe)



4. Recouvrez d'un lit de glaçons et placez le récipient 15min au frigo



5. Sortez le récipient après 15min, remplissez d'eau et remuez



6. Servez & dégustez

 

dimanche 5 mai 2013

Nematus ribesii



Ce dimanche 05 mai, nous eûmes une très mauvaise surprise à la Pico Ferme. En effet, notre groseillier à maquereau semblait s’être défeuillé. Pas intégralement, heureusement, mais quelques branches, tout de même.

Le pauvre est victime d’une attaques de larves de Nematus ribesii, la Tenthrède du groseillier, ou en anglais Gooseberry sawfly.

Tenthrède trouvée sur le groseillier. Serait-ce Nematus ribessi ? Nous n’avons malheureusement ni confirmation ni infirmation.

Les larves de cet insecte ressemblent aux chenilles, d’où une confusion commune avec ces dernières.
Cependant, alors que les chenilles des papillons possèdent au maximum 5 paires de fausses pattes abdominales (vous savez : les « pattes-ventouses »), les larves des tenthrèdes, ou « fausses chenilles » en comptent entre 6 et 9 paires. De plus, si les larves des papillons ont plusieurs ocelles (œil simple ne permettant de percevoir que les variations de luminosité), les larves des tenthrèdes n’en possèdent qu’un seul[1].

Ces larves sont grégaires, et vivent donc en colonies. De ce fait, elles peuvent causer de graves dégâts, pouvant manger le double de  leur poids en 24h.

Seule sur une feuille

Mais très nombreuses sur le groseillier

Mais que faire contre ces larves ?

En préventif, on peut d’une part récolter les larves dès leur apparition sur les feuilles, et d’autres part, les larves s’abritant dans le sol en fin de saison, biner  au pied des groseilliers, afin de permettre aux oiseaux de se régaler des indésirables que sont ces ravageurs[2].

En curatif, on utilise un insecticide naturel à base de pyrèthre[3]. Extrait des fleurs séchées de Tanacetum cinerariifolium, le Pyrèthre de Dalmatie. Ce composé serait autorisé dans l’agriculture biologique[4].

Malheureusement, cet insecticide s’attaque à tous les insectes. Or, si nous avons eu la désagréable surprise de trouver ces larves de tenthrèdes ce matin, en les « cueillant », nous avons également aperçu des coccinelles et des syrphes, dont les larves se régalent de pucerons.

Nous avons donc opté pour une élimination mécanique des larves des tenthrèdes. Espérons que cela suffira…

La « récolte » du jour


[1] http://www.terrevivante.org/769-les-tenthredes-fausses-chenilles-mais-vraies-pestes.htm
[2] http://www.rtbf.be/tv/actualite/detail_marc-knaepen-le-tenthrede-du-groseillier?id=5600703
[3] idem
[4] http://www.penntybio.com/insectes/pyrethre.htm

jeudi 2 mai 2013

Les animaux de la Pico Ferme



Lorsqu’on parle de ferme, tout le monde comprend, bien sûr, que l’on parle aussi d’animaux de ferme.

A la Pico Ferme, nous avons les poules et les chèvres, mais également les chats et le chien.


Les poules. 

Les poules nous fournissent des œufs frais printemps, été et automne durant.  Et même, mais un peu moins, pendant  l’hiver.

Imaginez le plaisir que nous éprouvons en ramassant les œufs du jour, et en en faisant une bonne omelette pour le souper, ou même un milkshake avec des fruits pour le goûter…

Bien sûr, il faut choisir  la race des poules en fonction des espérances : bonne pondeuse, bonne couveuse, belle à regarder, rustique, grande, petite, …

Il faut également tenir compte de l’espace à disposition, tant pour le choix du poulailler, que pour le nombre de poules à entretenir.


Si  l’on dispose d’un espace suffisamment grand, on peut offrir aux volailles de les élever en « libre parcours », soit les laisser vaquer librement à leurs occupations, sans clôtures. Le gros avantage en étant que les poules trouvent elles-mêmes la majeure partie de leur alimentation.[1]

Le parcours en semi-liberté sera plutôt  établi sur des surfaces moins grandes. Une bonne clôture, des coins d’ombres, de quoi s’ébattre et picorer à son aise, …. Dans ce mode d’élevage, il faut compter à peu près 20m² par poule[2].

Mais le gros avantage des poules, c’est qu’il est également possible d’en élever quelques-unes dans un petit jardin de ville. Le nombre en sera bien sûr réduit, pas question de surpopulation ! Mais tout de même, deux ou trois poules, cela produit encore des œufs… 


Dans l’un ou l’autre cas, un poulailler sera nécessaire, tant pour permettre aux animaux de se protéger des intempéries et  de disposer d’un endroit prévu pour la ponte, que pour les y enfermer le soir venu, et ainsi les protéger des prédateurs. Cet abris devra être sec, chaud, et aussi grand que possible[3]. L’idéal reste de pouvoir y entrer et s’y tenir debout, afin de faciliter l’entretient. A moins qu’il ne s’agisse plutôt de ces petits abris qu’il est possible d’ouvrir par le toit…

Quoi qu’il en soit, il faut chaque jour nettoyer les mangeoires et les abreuvoirs, et chaque semaine nettoyer complètement le poulailler.

Mais les poules ne procurent pas que des œufs. Elles désherbent le sol, l’aère, et se régalent des œufs et larves des indésirables ; elles fertilisent le potager et le jardin, soit directement, par leurs déjections, en hiver, soit indirectement, par l’enrichissement que leurs déjections apportent au compost ; elles se nourrissent aussi des déchets de cuisines, réduisant ceux-ci avant leur incorporation dans le compost ; elles procurent également des plumes, soit pour les nids des oiseaux, soit pour la fabrication de mouches pour la pêche, …  Elles peuvent même aider à chauffer une serre[4].

A la Pico Ferme, nous avons un coq, Mamour, et cinq poules.
Mamour, notre coq



Les chèvres

Les chèvres (ou plus exactement la chèvre, Arès étant un bouc) nous fournissent du lait, tout au long de l’année. Sauf en période d’allaitement, non qu’Amalthée ne produise plus de lait, mais simplement que nous le laissons aux chevreaux.

Concernant les chèvres aussi, il est important de bien choisir la race que l’on désir accueillir, en tenant compte de l’espace que l’on peut leur offrir, et de la production espérée.

Si l’on habite dans une région où la possibilité existe, la façon la plus naturelle d’élever ses chèvres est encore la stabulation libre en plein air. Les chèvres y disposent d’un grand terrain, correctement clôturé, et en profitant de leur liberté de mouvement. Elles ont, de plus, un bâtiment leur permettant de se protéger des intempéries, ou du soleil.

La stabulation libre en bâtiment consiste à laisser les animaux libres de leurs mouvements, mais à l’intérieur de la chèvrerie. Pas question donc de brouter l’herbe verte, mais cette deuxième méthode permet un meilleur contrôle de l’alimentation des chèvres.

Il existe également la méthode de la stabulation entravée, mais celle-ci n’offre plus la moindre liberté de mouvement aux animaux, puisqu’ils sont attachés.

Dans le cadre de la stabulation libre en bâtiment, il peut être considéré qu’un espace de 2.5m² par chèvre serait suffisant[5]. Une chèvre peut donc s’adapter à de petits espaces.


La chèvrerie doit assurer des conditions d’environnement optimales. L’éclairage, la température, l’hygrométrie et l’aération sont les facteurs à surveiller pour le bien-être du troupeau.

L’éclairage doit être le plus proche possible de l’éclairage naturel. Rien ne vaut la lumière du jour !

La température devrait, idéalement, se situer entre 10 et 15°C. Il est surtout important que la température ne monte pas trop, car cela pourrait favoriser la prolifération de germes dans les litières.

L’hygrométrie doit être, plus rigoureusement encore, contrôlée. La chèvre est sensible à ce facteur, et une humidité trop élevée favorisera l’apparition d’infections bactériennes et de mycoses.

Enfin, une bonne ventilation permettra de renouveler l’atmosphère de la chèvrerie, d’éliminer les poussières, et de réguler hygrométrie et température.

Mangeoires et abreuvoirs doivent être nettoyés quotidiennement, et la chèvrerie sera nettoyée chaque semaine.


Les chèvres fournissent du lait, bien sûr, mais pas seulement. Elles nous aident pour la taille des petits fruitier (les groseilliers n’ont jamais été aussi beaux et productifs que depuis que nous laissons Arès et Amalthée les tailler à l’automne); elles foulent le paillis d’hivers recouvrant le potager, aidant à sa décomposition et à son enfouissement; lors des hivers trop rudes, elles sont abritées dans le jardin d’hivers, ainsi que les poules,  et nous procurent de la chaleur; leur litière, enrichie par leur urine et leurs excréments, nous sert pour le compost ; Arès, en bon mâle protecteur, prévient les intrusions,… Les chèvres ont donc, à nos yeux, tout à fait leur place dans une exploitation en Permaculture.

Concernant la race, nous avons choisi la chèvre Poitevine. Il s’agit d’une chèvre rustique, offrant une bonne production laitière, de caractère calme et docile[6]

A l’origine, nous avions une chèvre et un bouc de pure race poitevine, mais le bouc ayant subi « la bêtise humaine », nous avons été obligés de lui trouver un remplaçant en urgence, Amalthée n’ayant jamais été seule. C’est donc Arès, mi-poitevin, mi-chamois, initialement destiné à l’abattoir, qui lui tient compagnie. 
Amalthée


Arès


 Les chats et le chien

En plus de leur présence, de leur affection, les chats et le chien ont aussi une fonction spécifique.

Gaby, le chien de travail de Fred, est la grande gardienne de la Pico Ferme.
Gaby, sur la terrasse


Les chats, quant à eux, nous aident dans la lutte contre les rongeurs. 
Hypolite, buvant dans la bassine faisant office de marre



[1] A. FOURNIER, L’élevage des Poules, éditions Artémis, 2005
[2] idem
[3] A. et G. BRIDGEWATER, Petit manuel à l’usage de ceux qui vivent retirés du monde, éditions Larousse, 2007
[4] B. MOLLISON, Permaculture 2 : Aménagements pratiques à la campagne et en ville, éditions Equilibres, 1993
[5] A FOURNIER, L’élevage des chèvres, éditions Artémis