jeudi 2 mai 2013

Les animaux de la Pico Ferme



Lorsqu’on parle de ferme, tout le monde comprend, bien sûr, que l’on parle aussi d’animaux de ferme.

A la Pico Ferme, nous avons les poules et les chèvres, mais également les chats et le chien.


Les poules. 

Les poules nous fournissent des œufs frais printemps, été et automne durant.  Et même, mais un peu moins, pendant  l’hiver.

Imaginez le plaisir que nous éprouvons en ramassant les œufs du jour, et en en faisant une bonne omelette pour le souper, ou même un milkshake avec des fruits pour le goûter…

Bien sûr, il faut choisir  la race des poules en fonction des espérances : bonne pondeuse, bonne couveuse, belle à regarder, rustique, grande, petite, …

Il faut également tenir compte de l’espace à disposition, tant pour le choix du poulailler, que pour le nombre de poules à entretenir.


Si  l’on dispose d’un espace suffisamment grand, on peut offrir aux volailles de les élever en « libre parcours », soit les laisser vaquer librement à leurs occupations, sans clôtures. Le gros avantage en étant que les poules trouvent elles-mêmes la majeure partie de leur alimentation.[1]

Le parcours en semi-liberté sera plutôt  établi sur des surfaces moins grandes. Une bonne clôture, des coins d’ombres, de quoi s’ébattre et picorer à son aise, …. Dans ce mode d’élevage, il faut compter à peu près 20m² par poule[2].

Mais le gros avantage des poules, c’est qu’il est également possible d’en élever quelques-unes dans un petit jardin de ville. Le nombre en sera bien sûr réduit, pas question de surpopulation ! Mais tout de même, deux ou trois poules, cela produit encore des œufs… 


Dans l’un ou l’autre cas, un poulailler sera nécessaire, tant pour permettre aux animaux de se protéger des intempéries et  de disposer d’un endroit prévu pour la ponte, que pour les y enfermer le soir venu, et ainsi les protéger des prédateurs. Cet abris devra être sec, chaud, et aussi grand que possible[3]. L’idéal reste de pouvoir y entrer et s’y tenir debout, afin de faciliter l’entretient. A moins qu’il ne s’agisse plutôt de ces petits abris qu’il est possible d’ouvrir par le toit…

Quoi qu’il en soit, il faut chaque jour nettoyer les mangeoires et les abreuvoirs, et chaque semaine nettoyer complètement le poulailler.

Mais les poules ne procurent pas que des œufs. Elles désherbent le sol, l’aère, et se régalent des œufs et larves des indésirables ; elles fertilisent le potager et le jardin, soit directement, par leurs déjections, en hiver, soit indirectement, par l’enrichissement que leurs déjections apportent au compost ; elles se nourrissent aussi des déchets de cuisines, réduisant ceux-ci avant leur incorporation dans le compost ; elles procurent également des plumes, soit pour les nids des oiseaux, soit pour la fabrication de mouches pour la pêche, …  Elles peuvent même aider à chauffer une serre[4].

A la Pico Ferme, nous avons un coq, Mamour, et cinq poules.
Mamour, notre coq



Les chèvres

Les chèvres (ou plus exactement la chèvre, Arès étant un bouc) nous fournissent du lait, tout au long de l’année. Sauf en période d’allaitement, non qu’Amalthée ne produise plus de lait, mais simplement que nous le laissons aux chevreaux.

Concernant les chèvres aussi, il est important de bien choisir la race que l’on désir accueillir, en tenant compte de l’espace que l’on peut leur offrir, et de la production espérée.

Si l’on habite dans une région où la possibilité existe, la façon la plus naturelle d’élever ses chèvres est encore la stabulation libre en plein air. Les chèvres y disposent d’un grand terrain, correctement clôturé, et en profitant de leur liberté de mouvement. Elles ont, de plus, un bâtiment leur permettant de se protéger des intempéries, ou du soleil.

La stabulation libre en bâtiment consiste à laisser les animaux libres de leurs mouvements, mais à l’intérieur de la chèvrerie. Pas question donc de brouter l’herbe verte, mais cette deuxième méthode permet un meilleur contrôle de l’alimentation des chèvres.

Il existe également la méthode de la stabulation entravée, mais celle-ci n’offre plus la moindre liberté de mouvement aux animaux, puisqu’ils sont attachés.

Dans le cadre de la stabulation libre en bâtiment, il peut être considéré qu’un espace de 2.5m² par chèvre serait suffisant[5]. Une chèvre peut donc s’adapter à de petits espaces.


La chèvrerie doit assurer des conditions d’environnement optimales. L’éclairage, la température, l’hygrométrie et l’aération sont les facteurs à surveiller pour le bien-être du troupeau.

L’éclairage doit être le plus proche possible de l’éclairage naturel. Rien ne vaut la lumière du jour !

La température devrait, idéalement, se situer entre 10 et 15°C. Il est surtout important que la température ne monte pas trop, car cela pourrait favoriser la prolifération de germes dans les litières.

L’hygrométrie doit être, plus rigoureusement encore, contrôlée. La chèvre est sensible à ce facteur, et une humidité trop élevée favorisera l’apparition d’infections bactériennes et de mycoses.

Enfin, une bonne ventilation permettra de renouveler l’atmosphère de la chèvrerie, d’éliminer les poussières, et de réguler hygrométrie et température.

Mangeoires et abreuvoirs doivent être nettoyés quotidiennement, et la chèvrerie sera nettoyée chaque semaine.


Les chèvres fournissent du lait, bien sûr, mais pas seulement. Elles nous aident pour la taille des petits fruitier (les groseilliers n’ont jamais été aussi beaux et productifs que depuis que nous laissons Arès et Amalthée les tailler à l’automne); elles foulent le paillis d’hivers recouvrant le potager, aidant à sa décomposition et à son enfouissement; lors des hivers trop rudes, elles sont abritées dans le jardin d’hivers, ainsi que les poules,  et nous procurent de la chaleur; leur litière, enrichie par leur urine et leurs excréments, nous sert pour le compost ; Arès, en bon mâle protecteur, prévient les intrusions,… Les chèvres ont donc, à nos yeux, tout à fait leur place dans une exploitation en Permaculture.

Concernant la race, nous avons choisi la chèvre Poitevine. Il s’agit d’une chèvre rustique, offrant une bonne production laitière, de caractère calme et docile[6]

A l’origine, nous avions une chèvre et un bouc de pure race poitevine, mais le bouc ayant subi « la bêtise humaine », nous avons été obligés de lui trouver un remplaçant en urgence, Amalthée n’ayant jamais été seule. C’est donc Arès, mi-poitevin, mi-chamois, initialement destiné à l’abattoir, qui lui tient compagnie. 
Amalthée


Arès


 Les chats et le chien

En plus de leur présence, de leur affection, les chats et le chien ont aussi une fonction spécifique.

Gaby, le chien de travail de Fred, est la grande gardienne de la Pico Ferme.
Gaby, sur la terrasse


Les chats, quant à eux, nous aident dans la lutte contre les rongeurs. 
Hypolite, buvant dans la bassine faisant office de marre



[1] A. FOURNIER, L’élevage des Poules, éditions Artémis, 2005
[2] idem
[3] A. et G. BRIDGEWATER, Petit manuel à l’usage de ceux qui vivent retirés du monde, éditions Larousse, 2007
[4] B. MOLLISON, Permaculture 2 : Aménagements pratiques à la campagne et en ville, éditions Equilibres, 1993
[5] A FOURNIER, L’élevage des chèvres, éditions Artémis

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