mardi 30 juillet 2013

Omelette aux amaranthes

Voici une petite recette de la Pico Ferme :

Prenez autant d’œufs que vous le désirez selon vos goûts, battez les pour en faire une bonne omelette, incorporez-y des feuilles d’amaranthe, soit des grandes feuilles émincées, soit de petites feuilles entières, et cuisez selon vos désirs.

Si vous utilisez de grandes feuilles émincées, nous vous conseillons de les incorporer aux œufs avant le début de la cuisson.

Par contre, si vous utiliser de jeunes feuilles, vous pouvez soit les incorporer tout de suite, soit ne les incorporer à votre omelette que plus tard, voire juste avant de servir. De plus, vous pouvez également utiliser de jeunes feuilles  pour décorer votre omelette.


Il ne vous reste plus qu’à servir…

Amaranthe - Amaranthus

Les amaranthes font partie de la famille botanique des Amaranthacea, genre Amaranthus[1]. Il existe 87 espèces connues, qui se retrouvent en Amérique, en Australie, et en Eurasie[2].

Les amaranthes sont utilisées depuis des millénaires par les populations d’Amérique Latine, et plus particulièrement les Aztèques et les Incas. Mais, de nos jours, elles seraient d’avantage utilisées en Asie et en Inde[3].

Les amaranthes sont principalement cultivées pour leurs feuilles et pour leurs grains[4].

Les feuilles d’amaranthe sont sources de vitamine C, de carotène, de calcium, de fer,  de protéines, ainsi que d’autres oligoéléments. Les grains, quant à eux, sont sources de protéines[5].

Les amaranthes sont également cultivées comme plants décoratives dans des massifs (elles peuvent former des buissons de plus d’1.5m de haut), dans des bordures,  tout comme plantes à bouquets[6].

En fonction de la localisation géographique, les semis en pleine terre peuvent s’effectuer d’avril à juin, mais dans un sol déjà bien réchauffé[7], [8]. Les semis de pleine terre doivent être légers. Une autre technique de semis consiste en l’utilisation des clayettes, du repiquage en godet individuels au stade de deux feuilles, et en un repiquage dans le jardin impératif lorsque les plants atteignent 12 cm de hauteur[9].

Les distances d’éclaircissement, dans le cadre d’un semis en pleine terre, ou de repiquage varient en fonction des souhaits du jardinier. Si le jardinier désire des plantes de plus grande ampleur, il les espacera de 30 à 50 cm. S’il préfère de plus petites plantes, il les espacera de 10 à 30 cm[10]

Dans le premier cas, les plantes pourraient être sujettes à la verse en cas de grands vents ; dans le second, elles seront plus sensibles au stress hydrique en cas de forte sécheresse[11].

Les amaranthes peuvent se contenter d’un terrain relativement pauvre. Le fumage se fera donc, lui aussi,  en fonction des désidératas du jardinier[12].

De plus, les amaranthes se plaisent tant en altitudes moyenne qu’en montagne, et résistent aussi bien au froid qu’à la chaleur[13].

Les fleurs mâles et femelles se retrouvent sur la même plante, et celles-ci sont autofécondes. Cependant, pour éviter la dépression génétique, il est conseillé de permettre aux plantes de se féconder entre-elles[14].

Afin d’assurer la pureté variétales, deux possibilités s’offrent aux jardinier qui désirent récolter leurs propres semences[15] :

1)      espacer les différentes variétés d’une distance suffisante que pour éviter les pollinisations croisées,

2)      recouvrir d’un fin bonnet de voile les panicules de 4 ou 5 plantes de la même variété, et cultivées ensembles, avant que les premières fleurs ne s’épanouissent. Attention que ce bonnet doit rester en place jusqu’à la récolte des semences.

Pour récolter les semences, il suffira de faire sécher les fleurs têtes en bas, de battre celles-ci une fois sèches, afin de libérer les semences, et d’utiliser un fin tamis pour nettoyer ces dernières[16]. Les semences d’amaranthes peuvent se conserver en moyenne 10 ans[17].

A la Pico Ferme, nous laissons les amaranthes se ressemer spontanément, nous fagotons et faisons sécher celles que nous ne gardons pas au potager pour la consommation des feuilles ou des graines, et nous en faisons profiter les chèvres l’hiver venu.






1 à 5 : D. GUILLET, Semences de Kokopelli,  La Voix des Semences, 10ème édition, 2010, pp203-218
6 et 7 : Le traité rustica du jardin, Editions Rustica, Paris, 2011, p19
8 à 17 :  D. GUILLET, Semences de Kokopelli,  La Voix des Semences, 10ème édition, 2010, pp203-218









mercredi 17 juillet 2013

Pourquoi la Pico Ferme?

Pourquoi  la Pico Ferme ? Ou, plus exactement, pourquoi, alors que nous vivons en ville, avec toutes les facilités que cela représente, et que nous sommes fort contents de pouvoir utiliser, ne serait-ce que pour les transports en commun, ou les loisirs, et bien entendu les courses, pourquoi donc vouloir produire soi-même la plus grande partie possible de son alimentation ?


Comme expliqué dans notre article « Première présentation », la réponse repose sur deux piliers :

1)  La volonté d’être le plus indépendant possible par rapport à un système d’approvisionnement qui est toujours susceptible de se rompre,

2)  Le désir de limiter au maximum notre empreinte écologique, et la prise de conscience que le mode de production alimentaire occidental classique participe fortement à la détérioration de notre environnement.


Hé oui ! Notre production alimentaire, notre modèle de « Révolution Verte », basé sur l’homogénéité végétale, ou le fait de cultiver des variétés végétales génétiquement uniformes, complété par les engrais et les herbicides, a malheureusement eu des effets extrêmement négatifs sur notre environnement.  Citons, par exemple, la dégradation des terres, le déboisement, la surexploitation des nappes aquifères, la pollution des eaux, les gaz à effet de serre, la perte de biodiversité …

De plus, même si la « Révolution Verte » a permis une augmentation spectaculaire de la quantité d’aliments produit, les pertes et gaspillage de ces aliments sont tels qu’au moins 1/3 de la production n’est pas consommée.[1]

Et ces pertes et gaspillages se retrouvent à tous les niveaux, tant au moment de la production, que de la transformation, que de la vente, et même au niveau du consommateur final.[2]

De plus, toutes les ressources naturelles qui ont été utilisées pour produire, transporter, transformer et conserver ce 1/3 des aliments ainsi gaspillés, ont été utilisées en vain, avec l’empreinte écologique que cela représente.

Face à ce constat, nous nous sommes posé la question « Que faire ? » Et la réponse fut trouvée aussitôt : produire nous-même un maximum de ce que nous mangeons, afin et d’être le plus indépendant possible, et de participer le moins possible aux dégradations causée à notre environnement par le mode de production alimentaire occidental.

Evidemment, la première idée consista à partir vivre à la campagne, pour avoir la possibilité d’avoir notre petite ferme, même si ce n’était que pour notre production et notre consommation personnelle, sans but commercial aucun.

Nous nous sommes vite rendu compte que cela poserait d’énormes difficultés, ne serait-ce que par rapport aux moyens de transport pour les trajets domicile-travail. Nous avions beau faire, il nous fallait directement 2 voitures.

Nous avons donc décidé de rester en ville. Après-tout, en Belgique, plus de 90% de la population est considérée comme urbaine[3], et dans le monde, plus de 50% de la population vit dans des villes[4]. Et cette proportion augmentera encore dans les années à venir[5]. Nous avons donc choisi de rester en milieu urbain, et de produire la plus grande part de notre alimentation dans le petit jardin de notre maison de ville.

Encore fallait-il savoir ce que nous pouvions faire ! Si un potager et quelques petits fruitiers ne semblent pas devoir être problématiques, pour les arbres, les poules et les chèvres, il se peut que des législations spécifiques existent.

Renseignements pris, nous avons la chance de n’avoir d’autres contraintes que certaines distances par rapport aux propriétés des voisins, le respect du bien-être des animaux (Oui, il s’agit de textes législatifs, et c’est  tant mieux !), et la possession d’un numéro de troupeau pour les chèvres.

Et nous voilà avec la Pico Ferme !

« Quid des résultats ? » nous demanderez-vous. Eh bien, reprenons…

Concernant la dégradation des sols, nous luttons contre ce problème grâce à notre compost. Nous avons suivi une formation de guide composteur, et la plupart des gens savent maintenant que la création et l’utilisation du compost permet de favoriser la régénération et la bonne santé des sols.

Concernant le déboisement, certes notre terrain est trop petit pour planter une forêt, mais nous plantons autant d’arbres que possible, et le bois d’œuvre utilisé est issu prioritairement de la récupération, et à défaut, de forêt gérées durablement.

Concernant l’exploitation des eaux souterraines, nous avons déjà installé des bidons de récupération d’eau de pluie, et nous espérons pouvoir, un jour, placer une citerne de 10m³. Ce qui signifiera : plus  de ponction dans les nappes aquifères pour le jardin.

Concernant la pollution des eaux, et concernant l’exploitation des ressources naturelles nécessaires à la fabrication des produits phytosanitaires, en fait, nous n’utilisons pas ces produits. En cas de nécessité, les décoctions de plantes de fabrication personnelle fonctionnent très bien, sans l’empreinte écologique des produits chimiques.

Concernant la biodiversité, nous utilisons des semences de variétés anciennes, le plus locales possible, et nous produisons nous-même une partie de nos graines. De plus, nous mettons en place diverses actions pour favoriser la biodiversité animale, telles que : jardin fleuri, hôtels à insectes, …

Concernant les gaz à effet de serre, lors de la production, du transport, de la transformation, et de la conservation des aliments, déjà nous n’utilisons pas d’engin motorisés, donc pas de pétrole, certainement pas pour transporter les récoltes sur les 30 mètres qui séparent la cuisine du fond du jardin ; nous cuisinons presque exclusivement au bois, et nous conservons principalement les aliments grâce à la stérilisation que nous effectuons, elle aussi,  au bois.

Et enfin, concernant le gaspillage d’aliments, à toutes étapes de la chaîne production – consommation,  nous pensons sincèrement que cela n’existe quasiment pas chez nous. En effet, même si quelques pertes sont toujours possibles,  ce qui est produit est consommé, si pas par nous, par les animaux, et, dans le pire des cas, ce qui n’est pas consommé, même par les animaux, est utilisé pour la fabrication du compost.  Certes, dans ce cas, ce n’est plus une consommation alimentaire, mais cela ne finit pas non plus dans les poubelles.

Et puis, à ces résultats pratiquo-pratiques, il est une autre dimension qu’il nous faut ajouter. C’est la dimension du plaisir de cultiver notre jardin, et de profiter d’une alimentation saine, produite par nos soins.


samedi 13 juillet 2013

Conserves de radis au vinaigre, et soupe de fanes.

Nous avons fait une petite récolte de radis dans notre potager, et nous en avions finalement bien plus que ce que nous voulions pour le jour-même.

Du surplus, nous avons fait des conserves au vinaigre à froid, et des fanes, une bonne soupe.

Pour les conserves, nous vous rappelons ici le principe :
Commencez par laisser dégorger les aliments pendant 24 heures dans du sel. Après cette durée, rincez et égouttez les aliments avant de les placer dans des bocaux, préalablement stérilisés. Versez le vinaigre dans les bocaux, en veillant à bien couvrir les aliments. Fermez les bocaux, et  rangez-les dans un endroit frais et à l’abri de la lumière.

Pour la soupe, rien de plus simple :
Émincez les fanes, accompagnez de pommes-de-terre, et d’autres légumes émincés suivant vos goûts, faites mijoter, et passez  la soupe au mixeur.  Il ne vous reste plus qu’à déguster.





mardi 9 juillet 2013

L'Etoile du Nord de la Pico Ferme

Nous désirons vous proposer un schéma pouvant représenter notre recherche philosophique à la Pico Ferme.








L’Individu étant pour nous le plus important, démarrons la lecture de cette « Etoile du Nord » par celui-ci.

L’Individu, donc, qui aspire à  voir ses droits à la vie, à la liberté, et à la propriété respectés. Le droit à la vie et à la liberté. Chacun devant pouvoir compter sur le fait que sa vie sera respectée, que personne n’y intentera. Chacun devant également pouvoir compter que ses libertés seront respectées. Chacun devant, enfin, pouvoir compter sur le fait que ses droits à la propriété soient respectés.

Que l’on nous permette, ici, de rappeler les articles 3 et 17 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme :

DUDH, art. 3 : « Tout individu a droit à la vie, à la liberté et à la sureté de sa personne »
DUDH art. 17 : « 1. Toute personne, aussi bien seule qu’en collectivité, a droit à la propriété.
                            2. Nul ne peut être arbitrairement privé de sa propriété. »


Cet article 17, avec ses termes « aussi bien seule qu’en collectivité » nous amène à la deuxième branche de notre étoile : le Social. Ce Social qui n’est autre que cette nécessité pour l’Individu de s’inscrire dans un groupe, que celui-ci soit librement choisi ou qu’il s’impose à l’individu.

Cette appartenance à un groupe permet l’existence d’échanges, soit entre les membres du groupe, soit entre un des membres de ce groupe et un autre groupe, soit entre les groupes eux-mêmes, soit entre membres de groupes différents. Ces échanges, dont une partie est concrétisée par la contre-valeur monétaire qui lui est associée, forment notre Economie, troisième branche de notre étoile.

Cette Economie, l’existence des échanges qu’elle représente, ne peut se faire que grâce à l’existence d’une Politique, l’existence de choix d’orientations générales dont le groupe, ou  l’individu, se sera doté, quitte à ce que ce choix se concrétise dans le refus de choisir, ne serait-ce qu’afin de garantir les libertés de choix de chacun. Il s'agit de la quatrième branche de notre étoile.

Cette Politique, ces orientations générales, influeront sur l’environnement, non seulement l’environnement biologique, mais également l’environnement économique et social dans lequel les individus évoluent, ces individus influençant eux-aussi cet environnement, ainsi que les politiques. Ce qui nous amène à l’Ecologie, sommet de notre étoile,  Ecologie à comprendre ici comme les interactions entre les individus et leurs environnements.

Le cercle qui entoure l’étoile complète les interactions entre chacune des pointes de celle-ci, chaque élément interagissant sur chacun des autres éléments.

Reste le symbole phi que nous avons placé au centre de notre étoile. Ce symbole, couramment utilisé pour représenter la Philosophie, cette recherche de la sagesse, qui, pour nous, à la Pico Ferme,  passe par une recherche de l’équilibre entre chacun des éléments situés sur les branches de notre étoile.