dimanche 26 octobre 2014

La Pico Ferme en deuil

Cette année 2014 ne fut pas une année très joyeuse à la Pico Ferme.

Certes, il y eu nos problèmes personnels, mais surtout, 2014 à vu 2 de nos compagnons nous quitter.

Ce fut d'abords Mamour, notre coq, décédé il y a quelques mois, mais de sa "belle mort", dans son sommeil. Il n'avait que 6 ans, mais, pour un gallinacé, c'est un âge auquel il faut s'attendre au "Grand Départ".

Ce jeudi 23 octobre 2014, c'est Amalthée, notre première chèvre, qui nous a quitté. Pour elle, ce fut beaucoup plus difficile. Elle est décédée bien trop tôt, à quatre ans et demi, ce qui est fort jeune pour un caprin, mais surtout, elle est décédée d'une attaque cérébrale, ce qui n'est vraiment pas une mort "douce".


Mamour, doux coq qui se préoccupait de ses poules avant de lui-même, laissa sa place à Rerank. Notre nouveau coq était, en fait, l'individu "oméga" dans un autre cheptel, et son ancienne propriétaire fut bien contente de pouvoir lui trouver une place où il serait le seul mâle. Il est devenu l'"alpha" des gallinacés de la Pico Ferme.

Amalthée, si douce, si affectueuse, laisse un grand vide. Une autre chèvre viendra certainement l'année prochaine, soit que Nout ait une fille, soit que nous allions chercher une chevrette chez un éleveur.


La mort d'un compagnon non-humain est toujours difficile, mais il faut s'y faire, et savoir que dès que l'on commence une activité fermière, si le respect des animaux est présent, on sera régulièrement confronté à la tristesse de la perte de l'un d'entre eux.

Le tout, est de faire le deuil, et de continuer

mercredi 8 octobre 2014

Des fraises en octobre

Juste envie de partager avec vous un des nombreux petits plaisir que la Pico Ferme nous offre...

Encore ce matin du 08 octobre 2014, pour mon petit déjeuner, j'ai pu cueillir des fraises dans les pots de notre terrasse. Nul doute que la météo clémente de ces derniers jours y est pour quelque chose...

Un vrai petit plaisir gourmand!






lundi 6 octobre 2014

Confiture d'aubépine

Pour cette petite recette, il vous faut

3 litres de baies d'aubépine (vous pouvez prévoir un peu plus si vous voulez)

1 citron dont vous utiliserez la pulpe

25cl d'eau

2 pots de 500ml de miel de votre choix (nous utilisons du miel toutes fleurs, ou du miel de tilleul)

1 sachet de pectine


Faites cuire les baies et le citron dans l'eau, jusqu'à ce que les baies soient bien ramollies. N'hésitez pas à rajouter de l'eau si nécessaire, mais pas trop, juste pour éviter que les baies ne brûlent;

Pressez les baies, et exprimez le jus. Ne vous étonnez pas d'avoir moins de jus que vous ne le pensiez au début: une grande partie du fruit d'aubépine est constitué de son noyau;

Rajoutez la pectine dans le jus;

Portez à ébullition, en rajoutant petit à petit le miel (il nous arrive de ne pas utiliser l'intégralité du 2ème pot).



Versez la confiture dans des pots, et couvrez de paraffine, ou utilisez votre technique préférée pour la conservation (attention de ne pas stériliser à 100°C vos confitures car elles risquent de se transformer en  pâte de fruits)


Il ne vous reste plus qu'à déguster!



mercredi 1 octobre 2014

L'Agroforesterie

Selon la définition de la FAO,  l’Agroforesterie est « un terme générique servant à désigner les systèmes d’utilisation des terres et les pratiques dans lesquelles les plantes ligneuses vivaces sont délibérément intégrées aux cultures agricoles et / ou à l’élevage pour une variété de bénéfices et de services. »[1] 

Il s’agit donc de faire cohabiter les arbres et les autres cultures, ou les arbres et les animaux.  Cela peut évidemment se faire à diverses échelles[2], tant dans un simple jardin, que au niveau de fermes, ou même de paysages étendus. Cela peut également se faire de plusieurs façons[3], telles les aménagements spatiaux (des arbres parmi des cultures) ou des aménagements temporels (jachères arbusives).

Cela nous permet d’observer des paysages ressemblant probablement aux anciennes techniques d’agriculture, avec des arbres et des haies en limites de cultures, des jeunes arbres poussant dans les jachères, des prés avec des vaches ou des moutons ayant la possibilité de se réfugier sous des arbres, voire même de grignoter les fruits tombé de ceux-ci[4], …  Il s’agit donc plus de techniques ancestrales redécouvertes que d’innovations[5].

Et oui, l’Agroforesterie offrent de nombreux bénéfices. Citons, par exemples, la diversification des productions, la restauration de la fertilité des sols (les feuilles tombant en automne et laissées sur le sol sont une source d’humus), l’augmentation de la biodiversité, ou même la lutte contre le réchauffement climatique [6](les arbres pouvant avoir un effet de puit de carbone), la présence de fourrage pour le bétail, ou simplement l’abri et l’effet brise-vent offert par les arbres[7] , l’amélioration de la sécurité alimentaire, et même un apport possible à la croissance économique[8]. Voici quelques exemples, parmi d’autres, des bienfaits des systèmes agroforestiers.

Mais honnêtement, le sujet est tellement vaste, et il y a tellement à en dire, qu’un article sur ce blog ne peut suffire.  Pour de plus amples renseignements, nous vous proposons de visiter le site du Centre Mondial pour l’Agroforesterie.

Par contre, ce que nous pouvons encore vous dire ici, c’est comment nous appliquons les concepts de l’Agroforesterie à la Pico Ferme.

Sur la terrasse, nous avons des arbustes, pommier basse-tiges et rosiers, aux pieds desquels nous cultivons différentes plantes aromatiques et culinaires.

Les groseilliers et autres arbustes à baies de la parcelle des petits fruitiers protègent le cerfeuil perpétuel, des fraisiers et de la menthe, et servent de fourrage d’appoint, ou plus exactement de friandise, pour les chèvres.

Nous avons planté un lilas qui, nous l’espérons, protègera la réserve de bois, une fois grand, tout en attirant les papillons et  les pollinisateurs.

Tout le long du potager, aux pieds des arbres fruitiers basse-tiges et moyennes-tiges nous offrant leurs fruits, nous faisons également pousser de l’oseille et des fraisiers, ainsi que d’autres plantes condimentaires.

Et enfin, le pommier moyenne-tige proche de l’enclos des chèvres leur procure de l’ombre en été, des friandises en automnes (friandises qu’Arès adore cueillir sans permission !), et encore quelques branches feuillues en fin de saison.

Comme quoi, même un petit jardin peut être conduit en Agroforesterie.