dimanche 29 septembre 2024

Les animaux de la Pico-Ferme (2024)

 En général, lorsqu'on parle de ferme, on pense tout de suite aux animaux de ferme

Comme expliqué dans un article datant de quelques années, nous avions des chèvres, des poules, un coq, des chats et un chien


Concernant les chèvres, malheureusement, nous avons dû les confier aux bons soins de l'association Animaux en Péril. Nous étions parfaitement en ordre avec le Règlement européen concernant l'élevage biologique de caprins, mais cela n'a pas empêché des calomnies pour maltraitance animale auprès de l'AFSCA. J'avoue avoir été surprise de leur venue, mais dès qu'ils ont vu comment nos chouchoux étaient traités, ils ont rédigé un rapport en notre faveur, y incluant même qu'ils s'étaient déplacés sur base d'une plainte, et m'enjoignant de filer à la police dès leur départ pour, à mon tour déposer plainte pour calomnie. Je sais qu'on dit beaucoup de mal des visites des vétérinaires de l'AFSCA, mais je peux vous assurer que dès qu'ils ont pu constater que nos chèvres étaient correctement traitées, l'atmosphère s'est tout de suite détendue. Malheureusement, ma plainte n'a pas abouti, et nous avons dû faire face à deux empoisonnements. De plus, alors que je profitais de la terrasse un beau jour d'été, avec un bon livre, j'ai entendu notre voisin s'exclamer que s'il n'y avait pas d'autres solutions pour faire partir les chèvres, les empoisonnements continueraient. Il était donc urgent de mettre nos chouchoux à l'abri. Je ne peux que remercier Animaux en Péril pour leur aide et la prise en charge de nos chouchoux. Ceux-ci ont, depuis, été adoptés, et ont pu finir leurs vieux jours dans des familles aimantes. Pour ma part, j'en fais encore des cauchemars

Mamour, notre premier coq, est mort de vieillesse. Rerank, un jeune coq que nous avions récupéré d'une ferme, a pris sa place. Malheureusement, même Rerank semblait déranger les voisins. Il a trouvé refuge chez une dame qui venait de perdre son coq et qui en cherchait un autre. Je pense qu'il a eu une belle vie

Par contre, moi, je ne comprends toujours pas. Pendant cinq années de bonheur, les voisins étaient contents de pouvoir montrer les poules et les chèvres à leurs petits enfants. Et puis, du jour au lendemain, les ennuis ont commencé. La méchanceté humaine est parfois sans limites ! 

Hippolyte et Gaby, eux, sont tous deux décédés dans leur sommeil. Gaby, probablement d'une crise cardiaque, et Hippolyte, d'un cancer foudroyant. Nous avions Hippolyte dans le lit, avec nous, pour lui apporter tout le réconfort que nous pouvions. Il est finalement décédé une petite heure avant l'arrivée du vétérinaire


Mais venons-en au présent. Nous avons maintenant quatre poules, des chats, et deux chiens, tous deux venant de chez Sans Collier, et se prénommant Kalia pour la malinoise, et Mélo pour l'alusky


Mélo et Kalia sur le canapé


vendredi 26 juillet 2024

Les soins des poules

Lorsque vous avez des poules, il ne suffit pas de les laisser vivoter dans leur enclos. Encore faut-il leur apporter quelques soins

Chaque jour, il faut s'assurer qu'elles aient de l'eau fraîche et du grain en suffisance. Il s'agit aussi de procéder à un petit nettoyage quotidien de l'intérieur de leur abri, et de leur enclos. Comme je procède à mon aise, en faisant des pauses pour câliner mes poules, cela me prend, à peu près, une demi-heure par jour

Au moins une fois par semaine, il faut procéder à un grand nettoyage. Je dis une fois par semaine, "au moins", car selon la météo et selon l'état du foin, cela peut être davantage. Même en hiver, lorsque la météo peut être exécrable, je n'ai jamais eu à les changer complètement plus de trois fois par semaine

Reste les vitamines et les soins préventifs. Là, c'est selon les besoins, mais toujours en respectant les posologies. En cas de questions, je ne peux que vous renvoyer vers votre vétérinaire. De plus, si des soins curatifs sont à apporter, il est le mieux placé pour vous conseiller

Mais combien tout cela coûte-t-il ? Le petit nettoyage quotidien ne me coûte rien, mais me procure beaucoup de plaisir.  Les vitamines et les soins préventifs me coûtent, en moyenne, dix euros par mois. Le grain me coûte près de vingt-cinq euros par mois. Reste le foin, le poste le plus important, avec ses quarante euros par mois si je ne dois les changer qu'une fois par semaine. Mais attention, si le foin me coûte si cher, c'est parce que je leur prends du foin "haut de gamme", avec des pétales de roses et de jasmin. Il me faut deux paquets pour remplacer l'ancien foin, et le paquet coûte quatre euros. D'autres possibilités, à prix beaucoup plus abordables, existent


J'aime gâter mes quatre poules (Vivace, notre plus vieille d'entre elles nous ayant quittée), et elles me le rendent bien, avec trois à quatre œufs par jour. Je ne vous dis pas les bons petits plats et les gâteaux que mon tendre époux nous fait avec tous ces œufs

jeudi 4 juillet 2024

Un nouveau logement pour les poules

Comme expliqué dans l'article précédent, nous avons acheté un nouveau poulailler. Celui-ci est plus grand que l'ancien, et offre plus de confort à nos poules. Il est constitué d'un corps de logis plus grand, ainsi que de deux rangées de trois pondoirs chacune. Nous avons donc six pondoirs pour cinq poules. C'est beaucoup plus confortable pour nos poulettes

Nous avons simplement traité ce poulailler avec trois couches de lasure transparente. Ainsi, il est protégé des intempéries. Il est monté sur un socle avec des roues, pour faciliter le nettoyage de l'enclos

Sauf en hiver, lorsqu'il fait trop froid, nous laissons la porte ouverte, permettant ainsi à nos pensionnaires de rentrer et sortir de leur abri comme bon leur semble. Une trappe coulissante, au-dessus de la porte, s'ouvre sur un grillage, ce qui permet une plus grande aération lors des fortes chaleurs

Nos poules semblent contentes de leur nouveau logement





Le nouveau poulailler et ses pondoirs



lundi 10 juin 2024

Mais est-ce rentable?

Si les buts premiers d'avoir son propre potager, ses poules, et ses arbres fruitiers restent le plaisir de produire sa propre alimentation, au moins en partie, et de diminuer notre empreinte écologique, la question de la rentabilité se pose néanmoins.

Nous ne parlerons pas, ici, des coûts de l'installation et de l'aménagement de votre jardin, ces coûts variant trop fortement en fonction des aménagements que vous décidez de faire. Par exemple, notre voisin fait son potager à même le sol, sans autres aménagements que le matériel qu'il achète, et, croyez-moi, il récupère, réutilise et transforme de nombreuses choses. Ce voisin a donc des coûts d'installation beaucoup moins élevés que nous qui avons aménagé des bacs de culture, avons un poulailler, un compost, etc.

De plus, les prix eux-mêmes des aménagements ont réellement variés ces dernières années. Par exemple, mon châssis de rangement fût acheté, il y a maintenant de nombreuses années, pour 100€, alors qu'il se vend actuellement près de 200€. Il en va de même pour nos bacs de culture, pour nos châssis de culture, et pour les autres aménagements que nous avons faits. 

Encore faut-il prendre en compte la longévité de ces installations. Ainsi, nous avons dû remplacer le poulailler, l'ancien, non traité, étant devenu trop vieux. Ce nouveau poulailler, que nous avons pris un peu plus grand que l'ancien, nous a coûté 300€. La lasure pour le protéger nous a coûté 100€. Cela nous fait un total de 400€. Mais l'ancien poulailler, de la même gamme, a tenu 8 ans, et nous espérons pouvoir garder le nouveau poulailler, traité, lui, pendant 10 ans. Ce qui nous fait un coût annuel de 40€ pour loger dignement nos poulettes.

On le voit, les coûts des installations varient fortement en fonction de ce que vous faites.

Parlons donc plutôt des frais de fonctionnement de notre Pico-Ferme. 

Côté potager, durant ces mois de fin mars, d'avril, de mai et début juin, j'ai dépensé 250€ en plantes potagères et, surtout, en fleurs. De bons légumes, c'est bien, mais venant d'un beau potager, c'est encore plus agréable. De plus, il m'a fallu refaire les jardinières et les suspensions de tout le jardin. Si j'ai donc acheté beaucoup de fleurs, j'ai aussi acheté 12 salades, 4 plants de haricots, 3 plants de tomates, 3 plants de courgettes, 2 plants de concombres, 12 plants de persil, 4 pots de roquette, 6 plants de mâche, 6 céleris blancs, 50 jeunes poireaux à repiquer, 4 plants d'oseille sanguine, 12 fraisiers, 2 menthes, et un plant de basilic. Si je conduis bien mes cultures, nous devrions avoir des légumes jusqu'en novembre. Dès que j'aurai fini les installations pour les accueillir, j'achèterai également deux plants de potimarron. Cela devrait me faire un coup supplémentaire de 10€ maximum.

Concernant les poules, il me faut un grand sac de 20kg de grains par mois, soit 25€, et 10 paquets de foin, soit 40€. Ha oui, j'aime que mes poules soient bien installées. Il me faut donc 2 paquets de foin par semaine, et ce n'est pas du foin premier prix. Comme expliqué dans un autre article, nous leur mettons du foin "de luxe", avec des pétales de roses et de jasmin. Cela permet, me semble-t-il, d'éloigner les acariens. 

Pour ce qui est des arbres fruitiers, à part une bonne taille une fois par an, ce qui ne coûte rien, il faut juste prévoir les éventuels traitements anti-maladies, mais nous avons de la chance de ce point de vue là.

Nous voilà donc, pour 9 mois, avec des frais de fonctionnement de 845€, soit un peu moins de 100€ par mois pour avoir des œufs, des fruits et des légumes. Le tout en mode de fonctionnement biologique. Personnellement, cela me parait plus qu'acceptable. Surtout vu le plaisir que je retire de notre Pico-Ferme.

Nous complétons, selon les besoins, avec des paniers de légumes et de fruits biologiques d'une ferme près de chez nous. La formule étant sans abonnement, nous pouvons acheter leurs produits selon nos besoins. Ils font également de la vente directe aux consommateurs, ce qui signifie que, même si c'est la formule que nous privilégions, il n'est pas obligatoire d'acheter les paniers. Vous pouvez acheter vos fruits et légumes, ainsi que d'autres marchandises comme du poulet, des produits laitiers et du miel en fonction de ce que vous désirez. Et ils ont un petit hydromel dont vous me diriez des nouvelles ! Si, si, et tout droit de leurs propres ruches. Que demander de plus ?  

mardi 2 avril 2024

DD2.0: une allocation universelle?

L'idée d'une allocation universelle fait son chemin dans nos sociétés depuis quelques années déjà. Cependant, la formulation de la concrétisation de l'octroi d'une allocation universelle reste difficile à trouver (chrome-extension://efaidnbmnnnibpcajpcglclefindmkaj/https://www.cjg.be/wp-content/uploads/2021/07/CJG-ANALYSE-Revenu-universel.pdf)

Mais l'idée d'une allocation universelle pose de nombreuses questions. Quel montant doit avoir, à minima, ce revenu ? Comment le finance-t-on ? Qui en serait bénéficiaire ? 


À cette dernière question, on peut facilement répondre tous les citoyens belges résidant sur le territoire, quelle que soit leur situation personnelle. Que vous ayez un revenu du travail ou pas, à fortiori si vous n'en avez pas, vous devriez pouvoir bénéficier de cette allocation universelle.

J'entends déjà les "Holà ! Mais ceux qui travaillent n'ont pas besoin de cette allocation universelle !" Et pourquoi pas ? Quel serait le but de cette allocation ? Serait-ce simplement de remplacer tous les autres revenus de remplacement tels le chômage ou la mutuelle ? Ne pourrait-il y avoir un but plus noble à cette idée ? Je plaide ouvertement pour une allocation universelle qui permettrait à toute personne d'être autonome, quoi qu'il lui arrive, et quoi qu'elle décide de faire. Pouvoir bénéficier de l'allocation universelle tout en travaillant me semble une idée émancipatrice pour les individus. Quoi qu’il se passe, tout un chacun peut se projeter dans l'avenir, et construire des projets à court, moyen, et long terme. Les revenus du travail ne sont plus qu'un supplément, non négligeables, à l'allocation universelle elle-même. Plus de tracas, pas de paperasserie, pas de démarches compliquées pour démontrer que vous êtes dans une situation précaire…  Non ! Vous êtes un être humain, vous avez droit à votre allocation, point ! Pas de calculs alambiqués pour déterminer un certain complément de revenu auquel vous auriez droit. Non ! L'allocation universelle pour tous !


Mais quel devrait être le montant de cette allocation ? Ma réponse serait le seuil de pauvreté, au minimum. Vous n'essayez pas de vous intégrer sur le marché du travail, par des formations ou des recherches d'emploi ? Vous restez au seuil de pauvreté, ou un peu au-delà. Il n'y a pas de mal à cela. Certaines personnes se contentent de peu et sont très heureuses. Pour les autres, des calculs savant tenant compte de tels ou tels autres revenus peuvent être mis en place, mais ne dénatureraient-ils pas le principe émancipateur de l'allocation universelle ? Reste la question du montant exact. Généralement, en Europe, on considère un seuil de pauvreté relatif équivalent à 60% du revenu médian (https://fr.wikipedia.org/wiki/Seuil_de_pauvret%C3%A9). En 2023, ce seuil de pauvreté était de 1450€ mensuels pour une personne isolée (https://statbel.fgov.be/fr/themes/menages/pauvrete-et-conditions-de-vie/risque-de-pauvrete-ou-dexclusion-sociale). Il est calculé différemment pour un ménage, mais tout comme Hugues VLEMINCQ dans son étude réalisée pour le Centre Jean Gol en 2020 (chrome-extension://efaidnbmnnnibpcajpcglclefindmkaj/https://www.cjg.be/wp-content/uploads/2021/07/CJG-ANALYSE-Revenu-universel.pdf), je plaide pour une allocation universelle individualisée. Que vous soyez en ménage, ou que vous soyez isolé, chacun devrait recevoir une allocation universelle, au moins, équivalente au seuil de pauvreté d'un isolé. Ceci assurerait une plus grande autonomie à la personne ayant le moins de revenus. Que vous soyez en ménage, ou que vous soyez isolé, chacun devrait recevoir une allocation universelle au moins équivalente au seuil de pauvreté de l'année de référence. Je propose que cette année de référence soit l'année précédant celle en cours, pour des raisons de facilité de calcul, et pour coller au plus proche de la réalité socio-économique du moment.


Reste la question du financement de cette allocation universelle. Je propose que cette allocation remplace toutes les autres allocations sociales. Bien sûr, il faudrait faire les calculs. Mais je me demande si en supprimant l'Office de l'Emploi, si en réduisant le financement des syndicats (plus d'allocations de chômage, si souvent dérisoires) ; si en supprimant l'Office des Pensions, soit les pensions du premier pilier, ce "pot commun" dans lequel les travailleurs cotisent, mais qui sert à payer les pensions actuelles (Et oui, nous sommes dans un système de répartition, et non dans un système par capitalisation. Ce qui signifie que ce que vous payez pour les pensions n'est pas pour vous, mais pour nos ainés ; qui auraient bien droit à une allocation plus élevée que nombre des pensions, soit dit en passant), pour favoriser les deuxième, troisième et quatrième piliers des pensions, soit ceux dans lesquels vous placez de l'argent pour vous et pour vos enfants ; Si en remplaçant les différentes aides des CPAS par l'allocation universelle, et si en faisant encore quelques économies dans les secteurs des aides sociales, nous ne pourrions pas réussir à offrir une allocation universelle correcte à tout un chacun.

Nous pourrions remplacer les différents organismes gérant les différentes aides sociales par un seul organisme fédéral et ses entités décentralisées, proches des citoyens, nos actuels CPAS dont nous modifierions les missions pour qu'ils puissent s'occuper des suivis individuels de ceux qui en feraient la demande ou qui en auraient besoin.


Dernière chose : il ne faudrait pas que cette allocation universelle, si elle correspond au seuil de pauvreté, soit fiscalement imposée. Je proposerais donc une imposition sur les revenus, mais tous les revenus de toute espèce, de 0% jusqu'au seuil de pauvreté, et de 20 à 25% pour l'ensemble des revenus dépassant ce seuil de pauvreté. Quand j'écris l'ensemble des revenus, ce sont aussi bien les revenus du travail, que ceux du capital, que les revenus mobiliers, etc. J'ai bien écrit l'ensemble des revenus.


Je suis probablement utopiste, mais je ne serais pas étonnée qu'ainsi, on parvienne à offrir cette allocation universelle à tous les citoyens belges résidant sur le territoire national. Mais je laisse le loisir à des personnes plus compétentes que moi en ce domaine de faire ces calculs.