Cela fait près de deux longues années que je n’ai plus
eu le courage d’écrire sur ce blog. Non pas que je ne voulais plus écrire, mais
bien plutôt qu’il m’était impossible d’écrire sereinement.
En effet, ces deux dernières années ont été
éprouvantes pour nous, tant au niveau personnel, qu’au niveau de notre Pico
Ferme.
Certains d’entre-vous savent déjà que nous avons été
obligés de nous séparer des Chouchoux
(qui ont étés recueillis par Animaux en périls), mais nous n’avons pas encore
expliqué toutes les difficultés que nous avons rencontrées.
Celles-ci se résument en une constatation sommes
toutes assez affligeante : il ne suffit pas, dans notre pays, de ne causer
de préjudice à personne ET de respecter les différentes lois en vigueur ;
encore faut-il faire la preuve du respect de ces lois, de son innocence par
rapport aux divagations de certains individus, et démontrer que l’on est prêt
à se conformer à la façon de considérer
les choses des personnes dites « bien-pensantes ».
J’avoue avoir été plus que choquée de cela, d’autant
plus que je considère le respect de la loi comme une limite infranchissable
(sauf cas de vie ou de mort), et que ces mêmes lois sont censées me garantir
certains droits tels la présomption d’innocence et la non-discrimination
philosophique. Or j’ai vraiment la
sensation des plus désagréable que ces droits élémentaires peuvent, dans des
circonstances autres que celles d’un tribunal, être bafoués !
Il n’est pas forcément évident de faire face à un tel
constat.
Cependant, en citoyens respectueux de la loi, nous
nous sommes conformés à ce qui était exigés de nous. A tout le moins, nous
espérons avoir réussi en cette tâche, puisque personne n’a été en mesure de
nous expliquer clairement les caractéristiques d’un « beau petit jardin de
ville », ce qu’il nous était demandé de respecter.
Nous avons donc réfléchi à ce qui pouvait être attendu
de nous.
Avant tout, évidence même, le respect des lois !
Nous sous sommes donc assurer qu’aucun des aménagements présents dans notre
jardin ne soit en contravention avec les différents textes juridiques s’y appliquant,
principalement le CODT et le Code Rural.
Ainsi, l’abri des poules n’est-il pas fixe, ce qui
constitue un avantage indéniable pour le nettoyage, et les palissades
sont-elles en bois. La zone de culture a été réduite, et est délimitée dans des
bacs potager ; les zones laissées aux fleurs et plantes sauvages ont aussi
été délimitées par des bordures ; les plantes perpétuelles sont maintenant
dans des pots ; les distances de plantation
des arbres ont été vérifiées ; etc.
Allant plus loin encore, nous avons changé le style du
jardin. Moi qui appréciait le style rustique, j’ai accepté de passer à un style
plus moderne. Heureusement, ce qui n’a pas changé, c’est le confort offert par
le mobilier de la terrasse.
Finalement, en ce 30 janvier 2019, excepté en ce qui
concerne les palissades entourant le jardin, palissades qui seront terminées au
fur et à mesure que je récupèrerai des planches de palettes en suffisance, je
crois pouvoir dire, non seulement, que le jardin est en ordre, mais également
qu’il est devenu ce « beau petit jardin de ville » qui nous était
demandé.
Et, cerise sur le gâteau, la neige a enfin étendu son
manteau hivernal sur la ville ; ainsi, le jardin est en plein repos, et
nous pourrons redémarrer d’un bon pied dès les premier signes du printemps.
Très franchement, même si je dois apprendre de
nouvelles techniques, je dois bien avouer que cela fait vraiment du bien de
pouvoir recommencer.
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