Si nous avons bien compris cette
interview, nous sommes confrontés à deux modèles d’agriculture.
D’un côté, ce que nous appelons l’agro-business,
modèle des pays développés, gourmands en investissements privés, influençant
les grandes politiques en matière d’agriculture et d’alimentation, et
entrainant une très forte dépendances des agriculteurs, et partant des
personnes nourries par ces agriculteurs, à leurs produits alimentaires et
phytosanitaires forts consommateurs d’énergies fossiles, et plus
particulièrement du pétrole.
D’un autre côté, la petite
agriculture familiale, surtout présente dans les pays en voies de développement,
plus productive que l’agro-industrie si l’on tient compte de la productivité par
rapport à la surface cultivée, pourvoyeuse d’emplois, et très peu dépendante de
l’industrie pétrochimique.
En ces temps de pétrole de plus
en plus onéreux, et de dégradations de notre environnement, nous voudrions juste
poser une question : si le modèle de l’agriculture familiale fonctionne
dans les pays en développements, ne serait-il pas possible de l’adapter pour
nos pays industrialisés ? Ne pourrions-nous, dans nos pays développés,
chacun, de façon individuelle ou dans le cadre de groupements organisés,
adapter les méthodes et enseignements de la petite agriculture à taille
humaine, pour produire la plus grande partie de notre alimentation de la façon
la plus indépendante possible ?
A la Pico-Ferme, nous sommes
persuadés que cela pourrait très bien fonctionner. Après tout, n’est-ce pas ce
que nous faisons déjà ?
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