Pour continuer l'analyse de notre "Etoile du Nord" de la Pico-Ferme, passons à l'économie.
Si l’on s’en réfère à la définition du dictionnaire Larousse
en ligne, l’économie serait l’ «Ensemble des activités d’une collectivité
humaine relatives à la production, à la distribution et à la consommation de
richesses »[1].
Si l’on demande à un économiste ce qu’est l’économie, il est
fort probable qu’il nous parlera de Produit National Brut, de Produit Intérieur
Brut, de flux de monnaies, et peut-être même du modèle de l’économie linéaire,
suivi par nos société depuis la révolution industrielle, et qui présuppose que
les ressources sont abondante et disponibles, faciles d’accès et à peu de
frais, et dont les déchets sont tout aussi facilement éliminables à coût réduit[2].
Malheureusement, cette économie linéaire laisse une grande
part de la population mondiale dans la pauvreté, et cause aussi de très fortes
pressions sur notre environnement et les écosystèmes.
Il s’agirait donc de trouver un système économique qui
permette à tous de voir leurs besoins élémentaires comblé, mais sans pour autant
en arriver à détruire notre planète.
Une conception qui me plait beaucoup, est celle du
« Donut Economique » de Kate
Raworth.
Cette idée de Donut Economique a l’avantage de combiner un
plancher social qu’il faut permettre à tous d’atteindre pour éradiquer la
pauvreté dans le monde, et les frontières planétaires que nous ne devrions
absolument pas dépasser pour que notre Terre reste viable pour nous et bien
d’autres espèces, telle qu’elle l’a été durant tout l’holocène[3],
cette période de plus ou moins 10 000 ans au climat stable, qui a vu l’essor de
l’humanité et de ses civilisations.
Cette figure nous présente les dimensions du plancher social
qu’il faudrait que chacun puisse atteindre et même dépasser pour atteindre un
seuil de bien-être acceptable, ainsi que les différentes frontières planétaires
qu’en tant qu’humanité nous ne pouvons dépasser, afin de rester dans un
développement durable[4].
Le fait de ne pouvoir dépasser les frontières planétaires ne
veut pas dire que nous ne pouvons plus parler de développement économique, cela
veut surtout dire que nous devons trouver d’autres modes de développement
économiques, qui nous permettrons de ne pas mettre en danger notre
environnement, notre planète.
Une des possibilités qui s’offrent à nous est l’économie
circulaire.
L’économie circulaire permet une utilisation plus efficace
des ressources pour arriver à une croissance intelligente, inclusive et durable[5].
En fait, une économie circulaire préserve le plus longtemps
possible la valeur ajoutée des produits, et cherche à éliminer les déchets en
maintenant les produits en fin de vie, les ressources que ces produits
représentent, dans le circuit économique afin de permettre leur réutilisation
pour fabriquer de nouveaux produits, et conserver ainsi de la valeur[6].
Bien sûr, pour passer de notre économie linéaire à une
économie circulaire, il nous faudra passer outre quelques freins. Il nous
faudra, par exemple, passer outre notre mode de penser encore bien trop
linéaire. Nous devons passer à une consommation moins basée sur le jetable, à
une consommation plutôt axée sur le réemploi et le recyclage. Nous devons, par
exemple, penser à l’écoconception des produits. Penser à la prévention des
déchets, et à leur réutilisation, etc.
L’objectif étant d’éviter que les ressources ne sortent de
l’économie, afin de garantir un bon fonctionnement d’une économie circulaire.
Je trouve que l’image ci-dessous montre bien le processus :
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