Lorsqu’on parle de ferme, tout le
monde comprend, bien sûr, que l’on parle aussi d’animaux de ferme.
A la Pico Ferme, nous avons les
poules et les chèvres, mais également les chats et le chien.
Les poules.
Les poules nous fournissent des œufs
frais printemps, été et automne durant. Et
même, mais un peu moins, pendant l’hiver.
Imaginez le plaisir que nous
éprouvons en ramassant les œufs du jour, et en en faisant une bonne omelette pour
le souper, ou même un milkshake avec des fruits pour le goûter…
Bien sûr, il faut choisir la race des poules en fonction des espérances :
bonne pondeuse, bonne couveuse, belle à regarder, rustique, grande, petite, …
Il faut également tenir compte de
l’espace à disposition, tant pour le choix du poulailler, que pour le nombre de
poules à entretenir.
Si
l’on dispose d’un espace suffisamment grand,
on peut offrir aux volailles de les élever en « libre parcours »,
soit les laisser vaquer librement à leurs occupations, sans clôtures. Le gros
avantage en étant que les poules trouvent elles-mêmes la majeure partie de leur
alimentation.
Le parcours en semi-liberté sera
plutôt
établi sur des surfaces moins
grandes. Une bonne clôture, des coins d’ombres, de quoi s’ébattre et picorer à
son aise, …. Dans ce mode d’élevage, il faut compter à peu près 20m² par poule
.
Mais le gros avantage des poules,
c’est qu’il est également possible d’en élever quelques-unes dans un petit
jardin de ville. Le nombre en sera bien sûr réduit, pas question de
surpopulation ! Mais tout de même, deux ou trois poules, cela produit
encore des œufs…
Dans l’un ou l’autre cas, un
poulailler sera nécessaire, tant pour permettre aux animaux de se protéger des
intempéries et
de disposer d’un endroit
prévu pour la ponte, que pour les y enfermer le soir venu, et ainsi les
protéger des prédateurs. Cet abris devra être sec, chaud, et aussi grand que
possible
.
L’idéal reste de pouvoir y entrer et s’y tenir debout, afin de faciliter l’entretient.
A moins qu’il ne s’agisse plutôt de ces petits abris qu’il est possible d’ouvrir
par le toit…
Quoi qu’il en soit, il faut
chaque jour nettoyer les mangeoires et les abreuvoirs, et chaque semaine
nettoyer complètement le poulailler.
Mais les poules ne procurent pas
que des œufs. Elles désherbent le sol, l’aère, et se régalent des œufs et
larves des indésirables ; elles fertilisent le potager et le jardin, soit
directement, par leurs déjections, en hiver, soit indirectement, par l’enrichissement
que leurs déjections apportent au compost ; elles se nourrissent aussi des
déchets de cuisines, réduisant ceux-ci avant leur incorporation dans le compost ;
elles procurent également des plumes, soit pour les nids des oiseaux, soit pour
la fabrication de mouches pour la pêche, …
Elles peuvent même aider à chauffer une serre
.
A la Pico Ferme, nous avons un
coq, Mamour, et cinq poules.
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Mamour, notre coq |
Les chèvres
Les chèvres (ou plus exactement
la chèvre, Arès étant un bouc) nous fournissent du lait, tout au long de l’année.
Sauf en période d’allaitement, non qu’Amalthée ne produise plus de lait, mais
simplement que nous le laissons aux chevreaux.
Concernant les chèvres aussi, il
est important de bien choisir la race que l’on désir accueillir, en tenant
compte de l’espace que l’on peut leur offrir, et de la production espérée.
Si l’on habite dans une région où
la possibilité existe, la façon la plus naturelle d’élever ses chèvres est
encore la stabulation libre en plein air. Les chèvres y disposent d’un grand
terrain, correctement clôturé, et en profitant de leur liberté de mouvement.
Elles ont, de plus, un bâtiment leur permettant de se protéger des intempéries,
ou du soleil.
La stabulation libre en bâtiment
consiste à laisser les animaux libres de leurs mouvements, mais à l’intérieur de
la chèvrerie. Pas question donc de brouter l’herbe verte, mais cette deuxième méthode
permet un meilleur contrôle de l’alimentation des chèvres.
Il existe également la méthode de
la stabulation entravée, mais celle-ci n’offre plus la moindre liberté de mouvement
aux animaux, puisqu’ils sont attachés.
Dans le cadre de la stabulation
libre en bâtiment, il peut être considéré qu’un espace de 2.5m² par chèvre
serait suffisant
.
Une chèvre peut donc s’adapter à de petits espaces.
La chèvrerie doit assurer des
conditions d’environnement optimales. L’éclairage, la température, l’hygrométrie
et l’aération sont les facteurs à surveiller pour le bien-être du troupeau.
L’éclairage doit être le plus
proche possible de l’éclairage naturel. Rien ne vaut la lumière du jour !
La température devrait,
idéalement, se situer entre 10 et 15°C. Il est surtout important que la
température ne monte pas trop, car cela pourrait favoriser la prolifération de
germes dans les litières.
L’hygrométrie doit être, plus
rigoureusement encore, contrôlée. La chèvre est sensible à ce facteur, et une
humidité trop élevée favorisera l’apparition d’infections bactériennes et de
mycoses.
Enfin, une bonne ventilation
permettra de renouveler l’atmosphère de la chèvrerie, d’éliminer les
poussières, et de réguler hygrométrie et température.
Mangeoires et abreuvoirs doivent
être nettoyés quotidiennement, et la chèvrerie sera nettoyée chaque semaine.
Les chèvres fournissent du lait,
bien sûr, mais pas seulement. Elles nous aident pour la taille des petits
fruitier (les groseilliers n’ont jamais été aussi beaux et productifs que
depuis que nous laissons Arès et Amalthée les tailler à l’automne); elles foulent
le paillis d’hivers recouvrant le potager, aidant à sa décomposition et à son enfouissement;
lors des hivers trop rudes, elles sont abritées dans le jardin d’hivers, ainsi que les poules, et nous
procurent de la chaleur; leur litière, enrichie par leur urine et leurs
excréments, nous sert pour le compost ; Arès, en bon mâle protecteur,
prévient les intrusions,… Les chèvres ont donc, à nos yeux, tout à fait leur
place dans une exploitation en Permaculture.
Concernant la race, nous avons
choisi la chèvre Poitevine. Il s’agit d’une chèvre rustique, offrant une bonne
production laitière, de caractère calme et docile
.
A l’origine, nous avions une
chèvre et un bouc de pure race poitevine, mais le bouc ayant subi « la
bêtise humaine », nous avons été obligés de lui trouver un remplaçant en
urgence, Amalthée n’ayant jamais été seule. C’est donc Arès, mi-poitevin,
mi-chamois, initialement destiné à l’abattoir, qui lui tient compagnie.
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Amalthée |
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Arès |
Les chats et le chien
En plus de leur présence, de leur affection, les chats et le chien ont aussi une fonction spécifique.
Gaby, le chien de travail de
Fred, est la grande gardienne de la Pico Ferme.
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Gaby, sur la terrasse |
Les chats, quant à eux, nous
aident dans la lutte contre les rongeurs.
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Hypolite, buvant dans la bassine faisant office de marre |